Une cinquantaine de contrats sont en cours de signature entre la Société de gestion des participations (SGP) Equipag et les filières de Sonatrach et de Sonelgaz pour la fourniture de pièces mécaniques, jusqu'à maintenant importées par ces deux groupes, a annoncé mercredi à Alger le président du directoire de cette SGP, M. Bachir Dehimi. Ces conventions s'inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre d'un accord global signé le 23 janvier dernier entre la SGP-Equipag (Equipements industriels et agricoles), en tant que sous-traitant public, et la Société nationale des hydrocarbures Sonatrach et celle de gaz et d'électricité Sonelgaz, considérées comme les plus importants donneurs d'ordres nationaux, a-t-il expliqué dans un entretien à l'APS. Selon M. Dehimi, les entreprises relevant du portefeuille de la SGP-Equipag auront à signer, au cours de cette année, pas moins de 25 conventions avec les filières de Sonatrach et autant avec celles de Sonelgaz pour leur assurer de la sous-traitance et leur fournir des biens et des services. "Les besoins des deux groupes (Sonatrach et Sonelgaz) en matière de pièces mécaniques sont énormes. Ils importent quelque 500.000 références de pièces détachées chaque année", a-t-il précisé. Depuis le 23 janvier dernier, quatre conventions ont été déjà signées entre les entreprises de la SGP-Equipag et les filières des groupes Sonatrach et Sonelgaz, alors qu'un nombre important de ces contrats sera paraphé avant fin avril prochain, a-t-il encore indiqué. La signature de toutes ces conventions est, selon lui, le fruit d'un travail de longue haleine marqué notamment par la tenue de nombreuses réunions entre les cadres des trois parties. C'est aussi le résultat des démarches entreprises par la SGP-Equipag qui a sollicité l'intervention des pouvoirs publics pour renforcer ses parts de marché et décrocher des contrats de sous-traitance avec des donneurs d'ordres de l'envergure de Sonatrach et de Sonelgaz. Ces contrats de sous-traitance, en droite ligne avec les efforts de l'Etat pour développer l'outil national de production et concrétiser la préférence nationale dans l'accès aux marchés publics, "vont certainement donner beaucoup d'oxygène à nos entreprises et réduire considérablement la facture des importations", s'est-il félicité. Par ailleurs, M. Dehimi a fait état de la création d'un comité de suivi qui se réunira tous les trois mois pour évaluer la mise en œuvre du partenariat engagé entre la SGP-Equipag, Sonatrach et Sonelgaz. La première réunion de ce comité ad hoc, qui regroupe les représentants des trois partenaires mais aussi ceux des ministères de l'Energie et des Mines, et de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, se tiendra fin avril prochain, a-t-il ajouté. Concernant les capacités de la SGP-Equipag d'assumer sa part du contrat, M. Dehimi a affirmé que les nombreux et importants plans d'investissements dont ont bénéficié les firmes du holding au cours des dernières années ont contribué à développer leur compétitivité. Le processus engagé par l'Etat pour renouveler les équipements des entreprises de la SGP-Equipag et moderniser leur gestion se poursuit toujours à travers un ambitieux programme de mise à nouveau doté de 21 milliards DA. "Nous n'avons pas la prétention de couvrir la totalité des besoins des deux groupes dès le départ, mais je pense que dans trois à cinq années nous atteindrons des niveaux appréciables ", a-t-il indiqué. La SGP-Equipag regroupe 14 entreprises publiques activant dans trois filières : le machinisme agricole, les matériels et engins de travaux publics, et les équipements industriels tels que les pompes hydrauliques et la robinetterie.