Le secrétaire général de l'Organisation de coopération islamique (OCI), Ekmeleddine Ihsanoglu, a appelé mercredi les Libyens à préserver l'unité de leur pays après la proclamation de l'autonomie de l'Est par des chefs de tribus mardi. Cité dans un communiqué, M. Ihsanoglu a invité "le peuple libyen à préserver l'unité nationale et l'intégrité territoriale" de son pays et à "resserrer les rangs autour du Conseil national de transition (CNT), son unique représentant légitime". Il a aussi appelé le gouvernement de transition libyen à "aller de l'avant dans la mise en œuvre du processus de transition démocratique pour réaliser les objectifs de la révolte du peuple libyen", selon le communiqué de l'OCI. Mardi, les chefs tribaux et politiques de l'Est libyen ont déclaré l'autonomie de la région de Brega lors d'une cérémonie organisée dans la ville de Benghazi, dans l'est libyen. "La région fait le choix du système fédéral", ont-ils indiqué dans un communiqué conjoint, qui fait également état de l'élection de Ahmed Zoubaïr à la tête de l'entité baptisée Cyrénaïque, qui s'étend de la frontière égyptienne à Syrte. Ce Conseil reconnaît toutefois le Conseil national de transition (CNT, au pouvoir) qu'il qualifie de "symbole de l'unité du pays et représentant légitime (de la Libye) aux sommets internationaux". Le président du CNT Moustapha Abdeljalil a accusé des parties étrangères qu'il n'a pas identifiées de soutenir la "sédition" du pays, qui peine toujours à se relever six mois après la fin du conflit armé ayant conduit à la chute du régime de Maâmmar El-Gueddafi le 20 octobre. Le représentant adjoint libyen aux Nations unies, Ibrahim Al-Debbachi, a estimé mercredi que les appels à l'adoption d'un système fédéral en Libye sont "injustifiés" et servent des intérêts de certaines parties qui nuit aux intérêts du pays. "Les appels à l'adoption d'un système fédéral en Libye restent absolument injustifiés et ne visent que des intérêts de certaines personnes, qui, malheureusement, ne prennent pas en compte la difficile situation que traverse le pays, et elles veulent aussi créer plus de problèmes", a dénoncé M. Al-Debbachi dans une déclaration à la presse.