Depuis son arrivée à Béjaïa, l'entraîneur Alain Michel est en train de vivre une nouvelle expérience qui semble lui convenir car il évolue dans un club, celui de la JSMB, où il y a cette dynamique de bien faire. Vous êtes depuis quelques jours en stage à Tipaza. est-ce pour préparer le prochain match de Champion's League ? - En partie oui, mais c'est également pour préparer le prochain match que nous allons livrer à Tlemcen juste avant de rencontrer une semaine après le club Ivoirien de Mamadou Diallo en deuxième tour de la Champion's League. Avez-vous une idée sur cet adversaire ivoirien ? - Une idée précise non, mais tout ce que je sais, c'est qu'il s'agit d'une académie qui a formé tous ses joueurs comme cela se fait beaucoup en Côte d'Ivoire. Si on passe ce cap, il nous restera un ultime tour avant la phase des poules et ce sera, si tout va bien, face au club tunisien de l'Etoile du Sahel. Votre objectif dans cette Coupe d'Afrique ? - C'est évidemment d'aller le plus loin et pourquoi pas jouer la phase des poules car cela constituerait un très bon tremplin pour mes joueurs y compris dans le championnat. Un championnat où vous n'avez pas dit votre dernier mot ? - Ce qui est sûr, c'est que le championnat reste toujours ouvert car il n'y a pas un très grand écart de niveau entre les différentes équipes. Nous, notre objectif sera évidemment d'être sur le podium même si là aussi les candidats sont nombreux. Comment avez-vous trouvé le club de la JSMBéjaïa ? - Bon, c'est vrai que comme tous les clubs, il y a à la JSMB cette grande attente du public et la logique du résultat qui conditionnent l'avenir de l'entraîneur, mais je dois dire que c'est un club sérieux qui a une bonne organisation s'articulant autour d'une famille, celle du président Tiab, qui apporte énormément au club. La JSMBéjaïa avance bien dans le professionnalisme, même en l'absence du président Boualem qui est en France pour des raisons de santé et qui a délégué ses prérogatives à son frère Zahir qui est omniprésent et très efficace. A l'occasion, je souhaite un prompt rétablissement au président Boualem Tiab. Après avoir suivi les 8es de finale de la Coupe d'Algérie, vous ne regrettez pas le fait que votre club soit absent dans cette épreuve ? - En fait, la JSMBéjaïa a été éliminée par un petit club et c'était avant que j'arrive. C'est la logique de la coupe et ça peut arriver à n'importe quel grand club. On le voit partout à travers le monde. Mais à quelque chose malheur est bon car courir trois lièvres à la fois aurait été compliqué pour vous, non ? - En fait oui, quand je vois le calendrier démentiel qui attend une équipe comme l'ASO, mais cela dit, ça ne doit pas justifier une élimination de la coupe qui reste malgré tout une épreuve prestigieuse. Votre ancien club le MCA se trouve dans une situation très précaire en ce moment, éliminé de la coupe et toujours mal classé. Qu'en pensez-vous ? - En fait, tout ce que je peux dire, c'est que ça me fait toujours mal de voir le Mouloudia en difficulté car c'est un club qui, au vu de sa popularité, mérite certainement mieux que ça. Maintenant, tout ce que je pourrais dire aujourd'hui serait forcément interprété comme étant subjectif de ma part. Donc je me garderai seulement de souhaiter que ce club sorte de l'ornière, mais cela passe nécessairement par une grande mobilisation du potentiel humain de ce club et à des apports concrets en faveur de ce Mouloudia qui a besoin à la fois de moyens et d'hommes intègres et compétents pour le diriger, surtout dans cette conjoncture de professionnalisme.