S'il annonce la mise en place d'un comité frontalier entre l'Algérie et la Libye pour la fin du mois en cours, le ministre de l'Intérieur et des Collectivité locales, Daho Ould Kablia, qui soutient que le terrorisme est battu sur le plan interne, a prévenu contre un terrorisme qui proviendrait d'«au-delà des frontières». La mise en place d'un comité frontalier entre l'Algérie et la Libye verra le jour lors de la visite du ministre de l'Intérieur libyen, M. Faouzi Abdelali, à Alger, d'ici à la fin du mois en cours, a affirmé jeudi M. Daho Ould Kablia, qui s'exprimait en marge d'une plénière à l'APN. «La création d'un tel comité bilatéral frontalier en vue d'assurer la sécurité et la surveillance des frontières communes se fera à l'instar de ce qui avait été fait avec le Niger et le Mali, une coopération qui a donné des résultats positifs», a-t-il précisé, avant d'expliquer que le comité évoqué récemment à Tripoli, lors des travaux de la conférence ministérielle régionale sur la sécurité des frontières, aura des structures «décentralisées» qui fonctionneront avec une «grande flexibilité et souplesse, sans avoir à revenir à l'autorité centrale». Il a déclaré en réponse à une question sur la sécurisation des frontières et la lutte contre le terrorisme dans le monde arabe, à la lumière des travaux de la 29e session du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur (CMAI), tenu à Hammamet (Tunisie), que «l'exemple» de l'Algérie a été pris comme base de réflexion et de travail lors du Conseil ainsi qu'au niveau des différentes résolutions sanctionnant cette réunion. «Pensez-vous que nous avons attendu la réunion de Tunisie pour nous organiser pour combattre le terrorisme ? C'est ce qu'on fait depuis vingt ans !» a-t-il souligné. Pour Ould Kablia, «le terrorisme à l'intérieur étant réduit et contenu, c'est plutôt les groupes terroristes qui se trouvent à l'extérieur de nos frontières (de l'Algérie) qui auraient pu nous inquiéter». Il a précisé que ces groupes, qui se trouvent dans la région du Sahel, «se sont renforcés en hommes et en matériels militaires assez évolués». Il a affirmé toutefois que les dispositions «sont prises pour qu'ils ne puissent absolument pas entrer dans notre pays, que ce soit du côté du Mali, du Niger ou libyen».