Le président Bouteflika s'est de nouveau exprimé sur le scrutin des législatives de mai prochain. L'importance de ce rendez-vous est réaffirmée derechef à travers le message du chef de l'Etat, adressé jeudi à l'Organisation nationale des Moudjahidine (ONM), à la veille de son 11e congrès. Un message dans lequel Abdelaziz Bouteflika s'est dit convaincu que «les prochaines élections législatives qui interviendront à la lumière de nouvelles donnes, en termes de garanties offertes et de moyens juridiques confortés et autres exigences, constitueront une transition sûre et de qualité qui cadre avec la volonté de changement et notre détermination à éradiquer certains procédés résiduels qui ont entaché les structures publiques, voire l'image des institutions de l'Etat et leurs missions». Ainsi, la date du 10 mai 2012 est à concevoir comme un rendez-vous à ne pas rater, vu son caractère décisif et déterminant pour l'avenir du pays. «Les citoyens sont appelés à exprimer librement leur choix», a encore indiqué le président Bouteflika, ajoutant que les Algériens «doivent savoir que leur voix est importante et qu'elle peut influer non seulement sur la prise de décision mais aussi sur la protection des acquis du pays et leur valorisation». Pour le chef de l'Etat, «le patriotisme authentique, synonyme de bonne citoyenneté» interpelle les Algériens à «accomplir au mieux leur devoir national et exercer pleinement leur droit constitutionnel à travers leur participation massive aux prochaines échéances électorales, à commencer par les élections législatives», a-t-il noté dans son message. Nombreux sont, par ailleurs, les observateurs qui ont déjà relevé cet intérêt grandissant accordé par les pouvoirs publics aux prochaines joutes électorales. Il s'agit, en effet, d'un rendez-vous susceptible d'assurer «une transition» s'inspirant d'une réelle volonté politique de changement affichée au plus haut sommet de la pyramide de l'Etat. Une volonté qui a été affirmée par le premier magistrat lui-même qui, dans son discours prononcé en février dernier à Arzew, qualifiait les prochaines législatives de rendez-vous historique aussi important que le 1er Novembre 1954 et réaffirmé dans ce dernier message dans lequel Bouteflika a de nouveau insisté sur l'importance de ces élections, qu'il décrit comme une démarche à même de renforcer le processus de développement et de progrès dans tous les domaines. «Je serais réellement heureux de voir notre nation concrétiser ce projet, alors qu'elle s'apprête à célébrer le cinquantenaire du recouvrement de la souveraineté nationale et prouver ainsi sa capacité de préserver cet acquis arraché au prix d'immenses sacrifices», a en effet soutenu le chef de l'Etat.
L'écriture de l'histoire,une nécessité L'autre volet ne manquant pas d'importance qui ressort du message du chef de l'Etat est celui lié à l'écriture de l'histoire, en particulier celle du mouvement national à travers le recueillement de témoignages des moudjahidine encore en vie. Bouteflika recommande que l'accomplissement de cette démarche soit le fruit d'une «vision pertinente et de critères objectifs de manière à répondre à l'aspiration des Algériens et Algériennes, à savoir une histoire où l'on se réconcilie avec soi, sans sélection ni exclusion ni occultation ou falsification des faits». Il a également souligné le caractère que revêt cette initiative en affirmant que «le temps passe et emporte avec lui des hommes et des femmes au fait des secrets de l'histoire. Aujourd'hui nous sommes face à une situation qui ne tolèrera ni négligence ni retard». Ainsi, toute l'importance de l'écriture de l'histoire peut se résumer dans cette affirmation de Bouteflika qui soutient dans son message adressé à l'OMN que «toute édification dénuée d'histoire est une édification sans fondement aucun et que toute nation dépourvue de conscience historique est une nation dépourvue de potentiel de créativité et d'intégration dans le processus de développement».