Le ministre libyen de la Justice, Ali Hmida Achour, a affirmé dimanche que les tribunaux libyens étaient capables de juger l'ex-chef des renseignements libyen, Abdallah Al-Snoussi, arrêté samedi à Nouakchott. "Nos tribunaux sont très bons, particulièrement à Tripoli et nous sommes à même de le juger conformément aux normes internationales", a déclaré M. Hmida Achour à des médias. Sous le coup d'un mandat d'arrêt émis à son encontre par la Cour pénale internationale (CPI), l'ex-chef des renseignements libyen, Abdallah Al-Snoussi, a été arrêté par les autorités mauritaniennes à l'aéroport de Noukachott en provenance de Casablanca en possession d'un passeport malien falsifié. Les autorités libyennes ont demandé à leurs homologues mauritaniennes d'extrader cet homme pour le juger en Libye. Le porte parole du gouvernement de transition libyen, Salah Al-Manaâ, a pour sa part indiqué lors d'une conférence de presse à Tripoli que les autorités libyennes avaient déjà entamé des contacts avec la Mauritanie pour obtenir l'extradition de Abdellah Al-Snoussi pour le juger par des tribunaux libyens, a rapporté dimanche l'agence d'information libyenne. "La Libye insiste sur l'extradition de Abdellah Al-Snoussi", a indiqué de son côté le porte parole du Conseil national de transition (CNT), Mohamed Al-Harizi, cité par l'agence. Al Senoussi est réclamé par la Libye, qui a annoncé qu'elle demanderait son extradition, ainsi que par la Cour pénale internationale de La Haye, qui avait lancé un mandat d'arrêt le 27 juin 2011. La Mauritanie n'est pas signataire du statut de Rome portant création de la CPI et n'a en théorie pas l'obligation de lui livrer Abdallah Al-Snoussi accusé "de crimes contre l'humanité" durant le dernier soulèvement contre le régime d'El-Gueddafi. Par ailleurs, la France a déclaré samedi qu'elle allait demander "dans les prochaine heures" l'extradition d'al-Senoussi pour son rôle dans l'attentat du 19 septembre 1989 contre le vol UTA 772, qui avait fait 170 personnes, dont 54 Français.