Quatre personnes, dont trois enfants, ont été tuées lors de la fusillade intervenue hier peu après 8h, devant un collège juif de Toulouse, dans le sud-ouest de la France, a indiqué le procureur de la République Michel Valet. Un premier bilan avait indiqué que trois personnes avaient été abattues et deux autres grièvement blessées par un tireur à scooter, muni de deux armes, dont une de même calibre que pour des meurtres récents de militaires à Toulouse et Montauban (sud-ouest). L'homme, arrivé sur les lieux en scooter ou en moto, a ouvert le feu sur toutes les personnes qui se trouvaient devant le collège-lycée Ozar Hatorah de Toulouse, a indiqué le procureur. «Il a tiré sur tout ce qu'il y avait en face de lui, enfants et adultes, et des enfants ont été poursuivis à l'intérieur de l'école», a-t-il dit à la presse. Le président français Nicolas Sarkozy a estimé hier qu'il y avait une «similitude» entre la fusillade qui a fait quatre morts hier matin dans un collège juif de Toulouse et les trois récents meurtres de militaires dans la même ville et à Montauban. Le chef de l'Etat français a qualifié cette fusillade de «tragédie nationale» et juré que tout serait «mis en œuvre» pour retrouver le tueur et le punir. De son côté, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a condamné hier la fusillade, la qualifiant de «violence aveugle», rapporte un communiqué de la Commission. «Au nom de la Commission européenne, je veux fermement condamner ce crime odieux et exprimer l'horreur inspirée par cette violence aveugle. Il n'y a rien de plus intolérable qu'un meurtre d'enfants innocents», souligne-t-on dans le communiqué.