Le représentant de collectif des concierges d'Alger, Abdelkader Eddalia, et un autre membre du collectif, ont été transférés à la prison de Serkadji à Alger mercredi soir, apprend-on d'un communiqué du collectif parvenu à notre rédaction. Arrêtés par les forces de l'ordre lors du rassemblement organisé devant le ministère de l'Habitat, M. Eddalia et son collègue comparaîtront après-demain à 9h devant le juge à Alger, précise le document. Le collectif dénonce cet acte et la violence dont ont fait preuve les forces de l'ordre, lit-on. «C'est malheureusement le prix à payer pour réclamer la justice dans une affaire de «deux poids, deux mesures». Les protestataires revendiquent la régularisation de leur situation. Il s'agit de l'achat de leurs loges qu'ils occupent depuis de longues années. La moitié de ces logements avaient été vendus par «favoritisme», selon les protestataires rencontrés lors du rassemblement. Ces derniers dénoncent le flou qui entoure cette situation et le silence radio du ministère de tutelle à leur encontre. A noter que pas moins de 4600 personnes occupant 600 appartements se trouvent dans cette situation à Alger. Il est à préciser que ces biens immobiliers ont fait l'objet de cession dans l'indivision aux copropriétaires des immeubles, en vertu des dispositions de la loi 81-01 du 7 février 1981, modifiée et complétée, relative à la cession des biens immobiliers, selon la direction de la gestion immobilière relevant du ministère de l'Habitat. Ainsi et en vertu de la loi susmentionnée, ces biens ne sont plus considérés propriété de l'Etat et, de ce fait, ils ne peuvent faire l'objet d'une deuxième cession.