Le "moteur de l'Algérie", qui veut devenir membre de l'OMC (Organisation mondiale du commerce) a "redémarré" et "il s'agit à présent de le faire tourner", a déclaré vendredi à Genève le président du groupe de négociations de l'OMC en charge de ce dossier, l'ambassadeur belge François Roux, selon une source proche de l'OMC. L'ambassadeur a tenu ces propos lors d'une réunion informelle du groupe de négociations à Genève, qui a fait un tour d'horizon sur les progrès accomplis en matière de réformes par l'Algérie. L'Algérie négocie actuellement avec une douzaine de pays membres de l'OMC son accès au marché en matière de biens et services. L'Algérie a aussi déposé en février dernier une nouvelle offre sur les services. Il lui reste encore des réformes législatives à adopter en matière de normes techniques phytosanitaires et sanitaires, a-t-on indiqué de même source. Au cours de cette réunion informelle, une douzaine de pays se sont exprimés et la plupart était des pays en développement arabes, qui ont souligné la nécessité de considérer l'Algérie comme un pays en développement, et de ne pas aller trop loin dans les demandes à son égard. L'Algérie était représentée au cours de cette réunion informelle par M. Cherif Zaaf, directeur général du commerce extérieur. Une réunion formelle du groupe de négociations aura peut-être lieu en juin prochain. La demande d'adhésion de l'Algérie à l'ancêtre de l'OMC, le GATT, remonte à 1987, mais les négociations effectives d'adhésion n'ont débuté qu'en 2001. Elles ont été retardées en raison de son statut de pays pétrolier et du refus de l'Algérie de l'ouverture des services relatifs au secteur de l'énergie. A ce jour, l'Algérie a mené dix rounds de négociations multilatérales, durant lesquels elle a traité 1.600 questions liées à son système économique. Alger a aussi tenu 93 réunions bilatérales avec 21 pays et qui se sont soldées par la conclusion de cinq accords bilatéraux.