"Le clown a un rôle à jouer dans l'apaisement des meurtrissures", a estimé lundi à Constantine l'humoriste français d'origine algérienne, Smain, qui est l'invité d'honneur du 3ème festival international du conte initié par l'association Kan ya makane (Il était une fois). L'humoriste, qui était accompagné de l'homme politique français Georges Morin, natif lui aussi de Constantine, est longuement revenu au cours d'une conférence de presse sur la question "nécessaire" de "dépasser les déchirures et les meurtrissures" du passé, et "pouvoir regarder vers l'avenir et privilégier l'échange fructueux qui autorise des avancées et s'ouvre sur le progrès". Il s'est prononcé "résolument" pour la compréhension et le dialogue afin de "transformer les traumatismes du passé en expériences positives au service d'un avenir meilleur". Le compagnon de Smain dans ce "pèlerinage" constantinois, Georges Morin, maire adjoint de Grenoble et président de l'association Coup de Soleil d'amitié franco-algérienne a réitéré son attachement à l'Algérie et à Constantine, "la plus belle ville du monde" à ses yeux. Il a également plaidé pour le dépassement des "incompréhensions" entre l'Algérie et la France, invitant les deux pays à ne pas tourner le dos aux "immenses opportunités d'échange et de coopération qui s'ouvrent désormais devant les deux peuples" Evoquant le "lourd contentieux historique" entre l'Algérie et la France, Georges Morin a souligné que "l'Etat français s'honorerait en reconnaissant l'indignité de son système colonial en Algérie", en martelant à ce propos "oui pour la repentance".