Pour sa première participation en Ligue des champions africaine, la JSM Béjaïa n'a pas fait mieux que lorsqu'elle était versée en Coupe de la CAF. A peine deux tours et puis s'en vont. On devine que cela doit être une énorme déception pour les supporters du club béjaoui mais surtout pour ses dirigeants qui espéraient le voir franchir un nouveau palier en prenant part à cette prestigieuse compétition. On pense notamment à son président, Boualem Tiab, qui se trouve en convalescence du côté de Marseille après avoir subi une intervention chirurgicale. L'homme a fait ce qu'il a pu pour doter cette équipe d'un effectif de joueurs à même de lui permettre de durer dans cette compétition. Il a donné énormément de moyens au coach Alain Michel qui a obtenu un stage au Maroc durant la trêve hivernale puis tout récemment un autre regroupement à Tipaza. Hélas, mille fois hélas, la JSMB a failli et doit quitter prématurément cette Ligue des champions la tête basse. La faute à qui ? Incontestablement aux joueurs et à leur entraîneur qui n'ont pas fait grand-chose pour essayer d'être à la hauteur des espoirs placés en eux dans cette compétition. Dès le match aller face à l'Afad, il s'était avéré qu'un gouffre séparait les deux équipes. D'un côté nous avions de jeunes Ivoiriens plein d'enthousiasme qui savaient bien faire circuler le ballon en un minimum de passes. De l'autre, nous avions affaire à des joueurs surpayés qui veulent se faire passer pour ce qu'ils ne sont pas. Des joueurs fanfarons à l'image de tous les autres joueurs algériens du championnat local qui nous servent chaque week-end de médiocres matches d'un sport qui voudrait s'appeler football. Et avec ça, la JSMB a voulu faire croire qu'elle était capable de sauver à Abidjan une situation sérieusement compromise par le revers enregistré 15 jours plus tôt à Béjaïa. Elle a été renvoyée sévèrement à ses classes par l'entremise d'une défaite aux allures de déroute. Un 3 à 0 sec et sans bavure. Un échec qui montre bien que la Ligue des champions était bien trop grande pour la JSMB. Du moins, cette JSMB là avec un coach et des joueurs qui ont certainement une très haute estime de leurs capacités. Que reste-t-il aujourd'hui au club béjaoui ? Eliminé de la Coupe d'Algérie (par un club de régionale, svp) et par une très jeune équipe ivoirienne de la Ligue des champions africaine, il va devoir se consacrer à sauver ce qui peut être sauvé en championnat. Il y joue pour une place sur le podium et sa troisième place actuelle lui offre le loisir d'y croire. Mais cela ne pourrait être que provisoire puisque l'ASO Chlef et le CR Belouizdad, qui comptent respectivement un et deux matches en moins par rapport à la JSMB ont respectivement deux et quatre points de retard sur elle, soit de quoi leur permettre de croire au podium. Ceci promet un final du championnat où va régner l'incertitude. Si la JSMB veut atteindre le seul objectif qui lui reste, il lui faudra jouer sur le rythme qui lui avait valu la deuxième place la saison dernière. Cela s'était concrétisé par un très bon coup d'accélérateur en fin de parcours. D'ici la fin du championnat, le club béjaoui va jouer trois fois chez lui et trois fois en déplacement contre, la plupart du temps, des adversaires du haut du tableau à commencer, samedi prochain, par la réception du CR Belouizdad. Un programme vraiment pas fait pour des joueurs qui seraient tentés de faire valoir un état de fatigue avancée. Les Béjaouis sont donc bien avertis.