Dans un communiqué rendu public et signé Samir Bouakouir, représentant du Front des forces socialistes (FFS) à l'étranger et candidat du FFS pour la France zone 1 (France nord), il est noté que «les élections législatives prévues le 10 mai ne vont pas provoquer la rupture politique, radicale et pacifique qu'espèrent les Algériennes et les Algériens. Le nouveau contexte géopolitique dans lequel elles vont avoir lieu repose néanmoins avec acuité sur la problématique du changement démocratique dans notre pays», tout en précisant que «les bouleversements spectaculaires provoqués dans des pays du Maghreb et du Monde arabe – dont la portée historique ne peut être minimisée par une quelconque théorie du complot, même si à l'évidence les forces dominantes dans le monde occidental, celles de la finance mondiale, tenteront de les dévier de leur trajectoire démocratique et sociale – font s'écrouler les théories relativistes et les thèses conservatrices et réactionnaires sur la prééminence des facteurs ethno-religieux dans la constitution des Etats arabes ou maghrébins», avant de signifier que «le changement démocratique en Algérie n'empruntera cependant pas les mêmes voies. Il reposera sur des moyens politiques spécifiques qui tiennent compte de l'histoire récente du pays. Mais il dépendra des hommes de bonne volonté, y compris parmi les décideurs, d'éviter que le changement n'emprunte le chemin, fatal pour l'unité et l'intégrité nationales, de la violence et du chaos». Par ailleurs, M. Bouakouir notera que «notre conviction est que le départ du pouvoir ne suffira pas à provoquer le changement radical et pacifique du système. Il en est certes une condition, mais le vrai changement politique se construira à travers une prise conscience individuelle et collective, par l'engagement et le réengagement politique et citoyen, par la construction d'espaces de discussion et de débats libres entre Algériennes et Algériens». Pour le candidat FFS, «le vrai changement démocratique consiste aujourd'hui à opposer à l'action violente, destructrice du lien social et prédatrice du système un front patriotique, démocratique et citoyen de sauvegarde nationale… Nous agirons pour inciter chacun et chacune à s'engager librement, à revendiquer ses droits et libertés et à exiger des comptes de ceux qui nous gouvernent à cette coalition d'intérêts maffieux dite «alliance présidentielle» qui a conduit le pays à la faillite morale, politique et économique». «Doublement discriminés, les Algériens de l'étranger sont de plus en plus considérés comme une catégorie sociale à part, des citoyens de seconde zone», est-il écrit dans le communiqué, qui ajoutera qu'en France comme en Algérie, les Algériens, citoyens français ou non, sont toujours victimes du double collège, résidu de la pensée coloniale et néocoloniale… Certes, il ne s'agit pas de se voiler la face, d'ignorer les réalités : des problèmes d'intégration existent, des réflexes identitaires nourrissent également des groupes minoritaires qui font fi des valeurs républicaines. Selon le FFS France, «les engagements seront précisés sous forme de propositions dans le programme du FFS qui sera rendu public en Algérie à l'occasion du lancement officiel de la campagne électorale». Ainsi le FFS-France et le reste du monde s'engagent à s'associer à toutes initiatives visant à dénoncer les comportements xénophobes, racistes et discriminatoires, quels qu'en soient les auteurs, rappeler aux autorités politiques algériennes l'obligation d'assurer le conseil, l'assistance et la protection, sur tous les plans, de la communauté algérienne en France, œuvrer à l'auto-organisation des Algériennes et des Algériens de France dans des réseaux solidaires, militer pour que les solidarités maghrébines de France et d'ailleurs se renforcent et se mobilisent pour redéfinir sur des bases nouvelles plus justes les rapports entre les deux rives de la Méditerranée, agir pour lever tous les obstacles politiques, bureaucratiques et juridiques à l'investissement et au transfert de compétence par des formations et à travers des échanges culturels et scientifiques et exiger le respect et l'application des accords bilatéraux signés entre la France et l'Algérie.