Le Front des forces socialistes (FFS) a réagi dans un communiqué parvenu à la rédaction aux récents événements qui secouent la Tunisie. Signé par le premier secrétaire, Karim Tabbou, il souligne «la détermination, le rassemblement et le courage du peuple tunisien qui ont eu raison de l'Etat policier. Les forces de changement trouveront les ressources nécessaires pour mener à terme le processus de démocratisation de la Tunisie». Selon ce parti, «les Algériennes et les Algériens espèrent que l'expérience tunisienne sera méditée». Le communiqué poursuit : «Ce qu'ils demandent aujourd'hui, c'est que cesse le soutien de certaines puissances au régime en place. Comment accepteraient-ils les propos du Quai d'Orsay ? Aujourd'hui, la priorité pour la France est-elle, encore, de proposer une assistance technique à la gestion soft des manifestations et à la formation des forces de répression ?» Une interrogation pertinente est posée : «Pourquoi en France et plus généralement en Europe, il est possible d'intégrer les forces politiques racistes, xénophobes, extrémistes, voire fondamentalistes en système démocratique, et dans le même le temps dénier aux peuples du Sud la capacité de gérer pacifiquement, politiquement et démocratiquement les forces radicales et extrémistes». Le FFS fait une distinction claire entre partenariat et protectorat destiné à reconsolider «la Françafrique». Le FFS regrette l'attentisme et les hésitations qui ont caractérisé la position officielle de la France durant les événements de Tunisie et «son silence éloquent sur les événements en Algérie».