Au cours d'un meeting organisé à la maison de la culture Hassan-El-Hassani à Médéa, le secrétaire général du parti Ennhada, Fatah Rebaie, s'est exprimé sur les buts et les engagements de l'Alliance pour l'Algérie verte, une coalition de partis censée aboutir à «l émergence d'un grand parti politique». Ainsi, concernant les élections législatives du 10 mai 2012, il maintient sa revendication pour «un bulletin de vote unique, rempart contre toute tentative de fraude». Aussi, au cours de ce rendez-vous, il a fait part de ses inquiétudes concernant la future Assemblée qui pourrait, selon lui, «être incapable de faire contrepoids au pouvoir de l'administration». Enfin, il a voulu apaiser les inquiétudes et les doutes suscités par la création de l'Alliance verte, alliance de trois partis islamistes MSP, El-Islah, Ennahda. Ces derniers, selon lui, ne sont «dirigés contre aucun parti mais contre la corruption, le népotisme, la dilapidation des richesses du pays et contre l'injustice». De son côté, lors d'un meeting au théâtre régional d'Annaba, Mohammed Saïd, président du Parti de la liberté et la justice (PLJ), s'est exprimé sur son programme dont il a décliné les grandes lignes pour le scrutin du 10 mai : «Modernisation de la politique, promotion de la place de la femme dans la société, recherche d'alternative aux hydrocarbures, lutte contre la bureaucratie et l'amorce d'un développement juste et équilibré». In fine, son parti veut bâtir «une Algérie forte, capable de préserver ses acquis, de valoriser ses richesses et de protéger son unité territoriale». Il a dressé un tableau de l'Algérie d'aujourd'hui qui, selon ses dires, «souffre de la propagation de la corruption», la solution résiderait dans «la moralisation des pratiques politiques et sociales». Aussi, il a appelé le peuple à se mobiliser autour du scrutin du 10 mai pour le «début d'un changement politique et la réhabilitation morale». Enfin, il incite à «une entente nationale» suite aux évènements qui se déroulent au sein de la région afin de mettre en place «un front intérieur solide, capable d'affronter les défis étrangers». Et, plaidant pour le multipartisme, il souhaite un consensus de tous les partis sur la scène politique afin de «garantir la stabilité et réunir les conditions requises pour construire et développer le pays à long terme». Par ailleurs, le président du Parti national pour la solidarité et le développement (PNSD), Taleb Mohamed Chérif, a appelé les citoyens lors de son meeting tenu le samedi 7 avril à Khemis Miliana à se mobiliser afin de concrétiser «une vraie démocratie participative» et par là même «renforcer la crédibilité des institutions de l'Etat». Pour lui, la prochaine Assemblée nationale devrait «traduire la volonté du peuple et ses aspirations». Au cours de son meeting, il a fustigé les partisans du boycott et rappelé l'importance du scrutin dans une période où l'Algérie serait, selon lui, «l'objet de tentative de déstabilisation». Suite à cela, il a rappelé la position de l'Algérie concernant la situation au Mali et les répercussions de la crise en Libye que le pays avait su anticiper, comme il n'a pas omis de dénoncer «les complots ciblant l'unité du pays». Il dénonce la hausse des prix qui, selon lui, est «le résultat du marché informel qui s'est généralisé». A cet effet, il basera sa campagne sur les grands sujets qui préoccupent la population : l'emploi, la santé, le logement, l'éducation. Enfin, le président du Front de la justice et du développement (FJD), Abdallah Djaballah, au cours de deux meetings qu'il a organisés à Tébessa et Oum El Bouaghi, a appelé la population à participer activement aux élections législatives du 10 mai afin de «construire l'avenir du pays, engager le changement voulu, faire cesser l'injustice et amorcer un développement réel». Au cours de son meeting à Oum El Bouaghi, il s'est attelé à motiver ses troupes, tout en insistant sur l'importance du vote FJD, comme pour se distinguer des autres partis islamistes. Pour lui, l'avenir du pays doit s'inspirer du projet révolutionnaire du 1er Novembre 1954 et des principes de la religion islamique. La régularité du scrutin est, selon ses dires, une condition sine qua none pour «une démocratie saine et véritable». Enfin, il a fait quelques annonces dont la création «d'un ministère de la zakat chargé des problèmes de la pauvreté et du chômage».