Les ministres des Affaires étrangères des pays membres du champ (Algérie, Mali, Niger et Mauritanie) ont rappelé à Nouakchott, dans une déclaration publiée dimanche soir à l'issue de la rencontre consacrée à l'examen de la gravité de la situation au Mali et dans la région sahélo-saharienne, leur attachement aux principes du respect de l'intangibilité des frontières, de l'intégrité territoriale et de la souveraineté des Etats, édictés dans les chartes de l'Union africaine et des Nations unies. Selon l'APS, les ministres des AE des pays du champ ont catégoriquement «rejeté la proclamation unilatérale d'indépendance de l'Azawad» et réaffirmé «leur attachement à l'unité, à la souveraineté et à l'intégrité territoriale du Mali». Ils ont également «dénoncé avec la dernière énergie la violation des locaux du consulat d'Algérie à Gao et l'enlèvement de diplomates algériens dont ils exigent la libération immédiate et inconditionnelle». Les participants à cette rencontre ont par ailleurs «salué l'accord intervenu entre la Cédéao et la junte militaire rétablissant l'ordre constitutionnel et mettant en place une présidence intérimaire en vue de constituer un gouvernement civil et organiser des élections libres, transparentes et démocratiques sur l'ensemble du territoire malien». A cet égard, les ministres ont exprimé «leur disponibilité à accompagner ce processus pour parvenir à une solution politique dans le respect de l'unité nationale et de l'intégrité territoriale du Mali». La réunion du Cemoc s'impose Ils ont appelé par la même occasion le Comité d'état-major opérationnel conjoint (Cémoc) et l'Unité de fusion et de liaison (UFL) à «se réunir d'urgence pour procéder à une évaluation de la situation dans le nord du Mali et examiner les mesures appropriées». Saluant l'intérêt de la communauté internationale pour la résolution de la crise malienne, les ministres des pays du champ ont rappelé «la détermination de leurs pays à poursuivre le combat contre le terrorisme et le crime transnational organisé, qui restent une menace permanente pour la stabilité régionale, aggravée en l'occurrence par les derniers événements». Les signataires de la déclaration de Nouakchott «ont exprimé leur préoccupation face à l'urgence humanitaire créée par la situation dans le nord du Mali», et ont appelé la communauté internationale «à augmenter son aide et son assistance au profit des populations réfugiées et des personnes déplacées».