L'Algérie a défendu dans ses négociations avec l'Union européenne sur l'accord stratégique énergétique un renforcement des investissements européens dans le gaz et le pétrole, a révélé hier à l'APS une source proche du dossier. Dans cet accord, «nous avons défendu un retour des investissements dans l'énergie à travers des partenariats en amont et en aval», a déclaré cette même source. La revendication algérienne a trouvé un écho auprès de la partie européenne puisqu'elle a été intégrée dans cet accord, négocié depuis plusieurs années, a-t-on ajouté. La conclusion de cet accord a traîné du fait que le besoin pour ce cadrage juridique ne se posait pas comme une nécessité absolue pour la partie algérienne, puisque le gaz et le pétrole algériens se vendaient et continuent à alimenter le continent européen avec d'importantes quantités, a laissé entendre la même source. Mais les deux parties avaient besoin de sceller ce partenariat stratégique qui devrait apporter plus d'investissements à l'Algérie et une garantie d'approvisionnement pour l'UE. L'UE, déjà liée par d'autres accords de ce genre avec la Russie et le Qatar, a hâté la conclusion de ce partenariat pour sécuriser ses approvisionnements et réduire sa dépendance notamment du gaz russe, relève la même source. En mars dernier, les deux parties se sont engagées à Alger lors de la visite du commissaire européen à l'élargissement et à la politique de voisinage, Stefan Füle, à accélérer la conclusion de cet accord.