Rachid Belhout, l'entraîneur du CS Constantine, ne semble pas du tout perturbé par le tirage au sort des demi-finales où son équipe n'a pas du tout été gâtée. Il nous en a parlé au lendemain de ce «draw». Comment avez-vous accueilli ce tirage au sort des demi-finales ? C'est clair que j'aurais aimé qu'on joue à la maison face à n'importe lequel des trois autres concurrents qualifiés pour les demi-finales, car à ce stade-là de l'épreuve, on ne peut honnêtement pas avoir de préférence sur l'adversaire qu'on va rencontrer. Mais bon, le sort a voulu qu'on joue une fois de plus à l'extérieur. Et pas face à n'importe quel adversaire... Oui, le CRB est un grand club, une bonne équipe, mais nous aussi on n'est pas mal non plus. On va jouer nos chances à fond dans ce match comme on l'a fait à Batna face au CAB et à Tlemcen face au WAT. Mes joueurs ont cette capacité de se surpasser lorsque les circonstances l'exigent. Et puis, après le CAB et le WAT, on voudrait bien confirmer l'adage jamais deux sans trois. Mais jouer le CRB dans ce stade mascotte du 20 Août c'est quand même compliqué non ? Dans l'absolu ça peut paraître compliqué. Mais la pression sera aussi sur eux du fait qu'ils jouent chez eux et qu'ils n'ont pas le droit à l'erreur et ça aussi c'est difficile à gérer et ça peut donc jouer en notre faveur. Quand on voit que votre équipe s'est effondrée une semaine après face à ce même WAT, doit-on se poser des questions ? Non, car les conditions n'étaient pas les mêmes. Un match de coupe et un match de championnat ne sont jamais pareils. Sur un match tout est possible, surtout lorsqu'on sait qu'au bout il y a une place en finale de Coupe d'Algérie, quelque chose d'exceptionnel qui nous attend en cas de victoire. Vous avez déjà gagné mais aussi perdu en finale. Que ressent-on dans ces deux cas précis ? C'est clair que quand on la perd comme ça a été mon cas une fois, on ne dort pas pendant au moins deux nuits. Et quand on gagne, c'est un moment d'euphorie extraordinaire. Mais dans tous les cas, jouer une finale est déjà un moment exceptionnel qu'on savoure et qui reste gravé dans la tête avec cette ambiance formidable et le fait d'approcher le président de la République et de lui serrer la main. Ce sont des moments inoubliables que j'espère revivre cette année encore avec le CSC, pourquoi pas ? Surtout cette saison où le public du CSC est lui aussi exceptionnel... Ah oui, croyez-moi, c'est un public formidable qui aime son club et qui le suit partout. Vous vous rendez compte, à Tlemcen on avait quelques milliers de supporters qui ont fait quelque 1000 kilomètres aller et 1000 retour rien que pour nous soutenir. Et puis, je profite de cette occasion pour rendre hommage aux supporters du WA Tlemcen qui nous ont chaleureusement applaudis lors de notre qualification là-bas à Tlemcen et même quand on est revenus une semaine après on a été accueillis par un tonnerre d'applaudissements, franchement ça fait chaud au cœur et c'est exceptionnel, surtout par les temps qui courent. Je voudrai dire pour terminer que le public algérien est un public connaisseur et qu'il doit se comporter dignement dans les stades et ne pas se laisser emporter par la passion ou par des instincts négatifs qui font du tort au football algérien et à son image. Propos recueillis