L'Union des forces démocratiques et sociales (UFDS-El Ittihad) a appelé samedi à Alger à une "reconfiguration institutionnelle" fondée sur une "réelle séparation des trois pouvoirs", exécutif, législatif et judiciaire. "Il faut une reconfiguration institutionnelle totale du système politique algérien. Le principe de la séparation des pouvoirs doit être clairement défini pour en finir avec la centralisation du pouvoir" a déclaré à l'APS le secrétaire général de l'UFDS, M. Noureddine Bahbouh, à la veille du lancement de la campagne électorale des législatives du 10 mai 2012. "L'expérience algérienne l'a démontrée, il ne nous est pas permis de commettre les même erreurs du passé. Le pouvoir doit être réparti, en se conformant à la Constitution" a-t-il indiqué. Pour lui, le citoyen algérien aspire à une justice indépendante, à une ouverture médiatique "appropriée", dans laquelle l'Algérie "accuse un grand retard", et une démocratisation "effective" avec l'organisation de débats contradictoires au sein de la société civile. La relance de l'industrie nationale qui s'articule autour d'un "véritable programme économique", la prise en charge de l'agriculture en adoptant une politique "concrète" de soutien à l'acte de production, la relance du secteur des services et du tourisme, constitueront les thèmes prioritaires de la campagne électorale de l'UFDS. "Si nous sommes élus, nous allons mettre en place un contrôle rigoureux de la chaîne de commercialisation. Il faut réguler pour mettre fin à cette anarchie du marché", a indiqué M. Bahbouh, préconisant une "lutte implacable contre le trabendisme et les spéculateurs intermédiaires véreux". M. Bahbouh abordera également dans ses sorties, notamment à l'intérieur du pays, le secteur de l'éducation et de la santé, qui ont besoin d'un "diagnostique sérieux". "Nous sommes le pays qui dépense le plus d'argent pour la santé dans le monde, mais nous récoltons les plus mauvais résultats. L'Algérien a peur d'être malade", a-t-il soutenu. Le secrétaire général de l'UFDS compte, par ailleurs, convaincre les électeurs de voter en faveur de sa formation en leur proposant une "Algérie de la refondation", axée sur de "nouveaux programmes et "de nouvelles réformes" et "une justice sociale pour tous". "Pendant dix ans, où l'Algérie a été gérée par une coalition gouvernementale, c'est la mal gouvernance qui a prévalu", selon lui. "Nous avons été pollués par la bureaucratie, les passe-droits, la fermeture du champ politique et médiatique, il est temps d'en finir avec ces pratiques", a lancé M. Bahbouh. Agréé le 28 février dernier, l'UFDS participera aux élections législatives du 10 mai dans 43 wilayas et avec quatre femmes têtes de listes. Il entamera sa campagne électorale par la wilaya de Constantine.