Noureddine Bahbouh, secrétaire général de l'Union des forces démocratiques et sociales (UFDS) plaide pour «une refondation de la scène politique» pour pouvoir opérer le changement auquel aspire le peuple algérien. Pour lui, «ce changement doit se faire d'une manière pacifique et par des hommes et des institutions légitimes». Lors d'une conférence de presse animée hier à Alger, le secrétaire général de l'UFDS dira que le peuple algérien n'est pas dupe car il a vécu deux expériences rudes, à savoir l'utilisation de la religion à des fins politiques qui a conduit le pays au chaos et la coalition gouvernementale qui a duré 10 ans, tuant ainsi la vie politique. «Le citoyen en a marre des contradictions, des alliances contre nature et des hommes politiques qui changent de tendances tous les jours. Nous sommes la troisième voix et la force calme qui peut réaliser ce changement», a-t-il dit. M. Bahbouh estime que l'abstention des électeurs ne peut être la position idoine pour réaliser le changement. «On ne peut pas faire de changement en s'abstenant. Cela va nous mener à la case départ et on va être contraint de redémarrer dans la même situation», a-t-il souligné en appelant les Algériens à voter pour «la légitimité du parlement qui aura la lourde tâche de la révision constitutionnelle». Dans ce cadre, le SG de l'UFDS plaide pour un régime semi-présidentiel «où les missions et les prérogatives de chaque pouvoir sont clairement définies». Le SG de l'UFDS a fustigé les partis composant l'alliance pour une Algérie verte qui veulent justifier leur défaite par la fraude. «C'est de la surenchère politique», dira-t-il, soulignant que la fraude «portera atteinte à la crédibilité des élections» et que son parti va «dépêcher ses représentants dans tous les bureaux de vote pour la surveillance». A propos de son programme économique, l'ancien ministre plaide pour «un plan Marshall pour le secteur industriel à travers l'implication des secteurs privé et public dans cette reconstruction, la participation de l'université dans le développement de l'économie, l'association de la diaspora algérienne établie à l'étranger». Pour lui, l'objectif de cette politique est de répondre aux préoccupations quotidiennes des citoyens en quête d'emploi et de logement, l'éducation et la santé. M. Bahbouh a présenté des listes de candidature dans 43 wilayas et trois zones à l'étranger. Il affirme que le taux de participation de la femme dans ces listes est de 40%, dont 4 femmes têtes de liste à Mascara, Batna, Mila, et à Paris, 11 femmes en deuxième position et 19 en troisième place. «Nous n'avons trouvé aucune difficulté pour trouver des femmes candidates et leur placement sur la liste a été fait dans la transparence totale».