Les conseillers d'orientation scolaire et professionnelle brandissent la menace d'une démission collective si la tutelle continue à ignorer leurs revendications, a indiqué Omar Koussem, président de la Commission nationale de coordination des conseillers de l'éducation (CNCCOSGP). Contacté hier, le président de la commission relevant de l'Union nationale des travailleurs de l'éducation et de la formation (UNPEF) s'insurge contre la non-prise en considération de leurs revendications dans la mouture du nouveau statut particulier des travailleurs de l'éducation. Cette menace fait l'objet d'une lettre adressée récemment au premier responsable du secteur, nous a-t-il fait savoir. Les conseillers scolaires et professionnels réclament des aménagements de leur statut particulier, surtout en ce qui concerne leur classification. Ils soutiennent que leur classification ne reflète ni leur qualification ni les différentes tâches qu'ils assurent dans les établissements scolaires. Ce corps revendique une classification à l'échelle 15 au lieu de la 13, et plus précisémen, un statut équivalent à celui de l'enseignant du secondaire. M. Kousem dénonce dans ce cadre le décret exécutif portant sur l'intégration du conseiller principal d'orientation scolaire et professionnelle au grade de conseiller d'orientation scolaire. Il en est de même pour le conseiller normal, classé actuellement à l'échelle 12 et qui devrait être classé à l'échelle 13 ou 14. L'autre point qu'ils mettent en avant est leur plan de carrière. Dans ce contexte, M. Koussem souligne qu'«ils sont privés de ce droit qui est légitime». D'autres points sont également mis en avant par la corporation. Il s'agit entre autres de la promulgation du statut du centre d'orientation et de guidance scolaire et professionnelle et de la création de nouveaux postes, comme ils demandent leur droit au logement, aux primes de déplacement, de panier, de zone et de travaux scientifiques. Déplorant leurs conditions de travail, le président de la CNCCOSGP souligne que les conseillers qui assurent la mission d'orientation, d'information et de guidance psychologique en se déplaçant dans les établissements moyens et secondaires n'ont même pas droit à une prime de déplacement. Ce qui est «inconcevable», selon lui. Insistant sur ses revendications qui remontent à 2008, la CNCCOSGP, qui est présente dans 28 wilayas, est déterminée à continuer sa lutte jusqu'à obtenir gain de cause.