Le premier meeting enregistré au niveau de la ville des Ponts en ce début de campagne électorale est celui du Front de l'Algérie nouvelle (FAN). Le choix n'est pas fortuit. Selon le président du FAN, il coïncide avec la journée du savoir, le 16 avril. Djamel Benabdeslam a insisté devant une faible assistance sur le fait d'exclure la possibilité d'aller vers une alliance entre islamistes tant que les conditions ne sont pas favorables. Allusion faite à ses rivaux de l'Alliance verte qui ont tenu également leur premier meeting dans l'après-midi au niveau de la même salle de l'UP et ont choisi également Constantine comme première étape pour les mêmes raisons, courtisant ainsi les conservateurs et les fidèles à la pensée de cheikh Benbadis. La division se fait de plus en plus sentir au sein des partis islamistes qui n'hésitent pas à tirer les uns sur les autres à la recherche d'une nouvelle crédibilité. C'est le cas de Djamel Benabdeslam, ancien secrétaire général du mouvement El Islah, à la tête maintenant du Front de l'Algérie nouvelle (FAN). Sans présenter ses candidats pour les législatives dont la composante reste toujours ignorée par le public constantinois en raison du retard dans l'affichage de la liste sur les panneaux indiqués, le FAN s'est contenté de présenter uniquement le candidat tête de liste. Le chef du parti a souligné que «dans 10 ans, nous assisterons à une Algérie nouvelle», avec évidemment le déclic que sa formation ambitionne de déclencher lors de ces législatives et des prochains rendez-vous électoraux, notamment les locales. Le deuxième meeting de la journée était animé conjointement par les trois chefs des partis de l'Alliance verte devant une forte présence de leurs fidèles et militants qui ont occupé la salle de l'UP depuis 13h. Les trois dirigeants, fortement encouragés par la victoire des islamistes en Tunisie, en Libye, au Maroc et en Egypte, ne cachent pas leur certitude de briguer la première place dans ces législatives. Aboudjerra Soltani se donne favori pour remporter le scrutin. L'occasion a été propice aux trois dirigeants de faire part de leur volonté de viser un objectif commun, celui de remporter les prochaines législatives. La liste au niveau de la wilaya est conduite par El Islah. Quant au programme de la formation islamiste, «il est réaliste et ambitieux», de l'avis du successeur de Nahnah car «l'Algérie dispose de beaucoup d'atouts». Et d'ajouter : «Nous voulons l'instauration de la deuxième République». Pour sa part, Fateh Rebai d'Ennahda revient encore une fois sur la réconciliation nationale qui signifie le pardon entre tous les Algériens.