C'était son troisième meeting de la journée du jeudi et son douzième depuis le lancement de la campagne électorale. Louiza Hanoune a rencontré ses militants et sympathisants au niveau de la salle omnisports du Khroub vers 17h 30. Devant ses fans, le chef du Parti des travailleurs a déclaré que les candidats à la députation issus de sa formation «vont œuvrer sans relâche pour servir les intérêts de toutes les couches de la société». En 2007, le PT a obtenu 2 sièges à Constantine et le pari cette fois est plus grand car la liste des candidats présentée par le parti est composée essentiellement de cadres dirigeants au sein de l'UGTA. L'ambiance était festive et Mme Hanoune a souligné que ses meetings drainent à chaque fois des milliers de citoyens, ceci pour répondre à ceux qui disent que cette campagne est «froide». En tout cas pour le PT «la relation avec les citoyens existe depuis plusieurs années», s'est-elle vantée avant d'insister : «Le scrutin du 10 mai est très différent des précédents car notre pays a plusieurs défis à relever, et cette fois, la participation a une autre connotation». La secrétaire générale du Parti des travailleurs a invité les citoyens à se rendre en masse aux urnes le 10 mai prochain pour «enclencher la rupture avec les méthodes de gestion obsolètes». Une rupture constituant «l'essence» du programme de ce parti qui entend œuvrer à «l'ancrage de la démocratie, à l'instauration d'un Etat de droit, à l'indépendance de la justice et au règlement des problèmes de la jeunesse et de la société en général». Louiza Hanoune promet la création de 3 millions d'emplois permanents. Le discours habituel mais populiste cette fois-ci a servi à Mme Hanoune pour attirer la foule et insister sur la nécessité d'aller voter massivement le 10 mai prochain. «Ne les laissez pas frauder», a-t-elle demandé à ses militants avant d'ajouter : L'administration n'est pas neutre». Selon elle, «plusieurs institutions sont menacées de fermeture et des milliers de travailleurs risquent de perdre leur emploi». Elle a également déclaré que «le chômage est une véritable bombe à retardement».