Cette semaine sera perturbée par une série de mouvements de protestation annoncée par les syndicats de plusieurs secteurs. Ainsi, les syndicats de la santé, de l'éducation, des collectivités locales, de la justice et d'autres ont décidé de manifester de nouveau. Ils comptent de cette manière revenir à la charge pour faire aboutir leurs revendications pour lesquelles ils avaient déjà observé une grève ou un rassemblement. Des rassemblements nationaux cycliques, à partir d'aujourd'hui, seront observés par les adjoints d'éducation pour dénoncer les lacunes contenues dans le statut particulier amendé. Les concernés ont décidé d'organiser chaque samedi et mardi des sit-in devant le ministère de l'Education et des directions de wilayas. Rejoignant ces derniers, les enseignants contractuels annoncent des sit-in quotidiens pendant une semaine devant la maison de la presse Tahar-Djaout à Alger. Ce corps affilié au Syndicat national des personnels de l'administration publique (Snapap) a décidé, à l'issue de la réunion du conseil national des enseignants contractuels, tenue dernièrement, d'accorder un délai d'une semaine au ministère pour répondre favorablement à leurs doléances. Ces enseignants, qui exigent leur réintégration au sein de cette instance, durcissent le ton et menacent de mener des actions radicales dans le cas où le ministère de l'Education campe sur sa position. De leur côté, les directeurs de Collège de l'enseignement moyen (CEM) comptent investir le terrain de la protestation pour défendre leurs droits sociaux et professionnels, ignorés dans la mouture du nouveau statut particulier des travailleurs de l'éducation. Ils annoncent, via un communiqué, un mouvement de protestation dont la formule et la date ne sont pas encore décidées. Pour sa part, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snapap) observera, à partir de demain, dimanche 22 avril, un mouvement de grève illimitée. Les médecins spécialistes de la santé publique, qui ne sont pas à leur première action de protestation, réclament, rappelle-t-on, la révision aussi bien de leur statut particulier et leur du régime indemnitaire. Ils demandent, également, la suppression de la discrimination en matière d'impositions (IRG) des primes et indemnités versées par la tutelle aux praticiens spécialistes exerçant dans les établissements hospitalo-universitaires et ceux de la santé publique. Les greffiers seront également au rendez-vous avec la protestation. Ils annoncent par la voix de la coordination nationale de la justice relevant du Snapap une grève ouverte, à partir de demain, en signe de protestation contre l'injustice affichée à leur égard et les augmentations obtenues mais qui «ne répondent pas à leurs attentes». Renouant de nouveau avec la protestation, les corps communs de la santé publique, section UGTA, débrayeront, lundi prochain, pour dénoncer la non-satisfaction de leurs revendications dont la revalorisation de leur salaires. Un autre mouvement de débrayage de trois jours est programmé, également, pour ce lundi par les travailleurs communaux qui demandent la révision de leur statut. Annoncé par la voix de l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef), un sit-in national des enseignants tous corps confondus devant les directions de l'éducation est prévu pour ce mardi 24 avril. Par ailleurs, les contrôleurs navigants investiront le terrain de la protestation et annoncent une grève pour la fin du mois pour revendiquer l'amendement de leur régime indemnitaire ainsi que leur reclassement. Pour réclamer le transfert de l'entreprise de gestion des ports et pêche du ministère des Transports vers celui de la Pêche, les marins pêcheurs, mèneront un mouvement de grève illimitée à partir du mois de mai prochain qui sera suivi d'un sit-in. Ces actions seront menées à travers les wilayas côtières, selon le Comité national des marins pêcheurs (CNMP).