'est sur fond de contestations socioprofessionnelles que s'annonce ce mois de novembre. Un large mouvement de protestation est prévu. Les secteurs de l'éducation et de la santé risquent d'être fortement secoués. Wassila Zegtitouche. La rentrée sociale a d'emblée été ponctuée par plusieurs mouvements de grève dans divers secteurs. Et le mouvement de protestation se poursuit. Plusieurs grèves sont en effet au programme des syndicats. Les salariés ont choisi la rue pour protester contre des conditions socioprofessionnelles lamentables. Et ils l'auront bel et bien compris : le seul levier pour se faire entendre reste l'unité des syndicats. Un appel à la mobilisation semble avoir fait écho. Le secteur de la santé sera paralysé dans la dernière semaine de novembre. Un sit-in est en effet prévu le 25 novembre prochain devant le ministère de la Santé par l'Union nationale des personnels de la santé publique (UNPSP), affiliée au Snapap. Le syndicat compte aller plus loin dans sa protestation, puisque une grève cyclique nationale a été fixée au 1er décembre prochain. Les principales revendications tournent autour du retard accusé dans la promulgation des statuts particuliers des personnels de la santé et de la non-prise en considération des propositions du partenaire social. Autres griefs, la classification des personnels du secteur de la santé publique et la régularisation des personnels contractuels et vacataires, qui se font attendre. Le Syndicat national des praticiens de la santé (SNPSP) aura également son mot à dire. Des grèves cycliques de trois jours par semaine sont prévues. Ce que revendiquent les praticiens de la santé publique s'articule autour de leur statut particulier et de la décision du Premier ministre annulant la rétroactivité de l'application du régime indemnitaire au 1er janvier 2008. Le syndicat a décidé du dépôt d'un préavis de grève d'un mois. Les syndicats du secteurs menacent de durcir le ton si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Le secteur de l'éducation bouillonnera dans les jours à venir, les personnels prévoyant de manifester leur ras-le-bol à travers un mouvement de protestation très soutenu. Ainsi, le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) et le Syndicat autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) entameront une grève, renouvelable, à partir du 8 novembre. Les salariés dénoncent la surcharge des programmes après le changement de week-end et appellent à une révision conséquente du régime indemnitaire ainsi qu'à une refonte du mode de gestion des œuvres sociales. Le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) rejoint, lui aussi, les rangs de la protestation. Un appel à une grève de 15 jours, reconductible, à partir du 15 novembre a été lancé. Toutes les activités pédagogiques et scientifiques seront bloquées. Les divers syndicats protestataires comptent clamer haut et fort leurs revendications. Un espoir qui se nourrit de l'unité d'action et de l'adhésion massive au mouvement de protestation. Une chose est sûre, la paralysie affectera plusieurs secteurs. Et ce n'est probablement qu'un début. Article paru dans Le Soir Que pensez-vous des revendications des syndicats des enseignants et du secteur de la santé ? Quelles sont les facteurs liés ? D'après vous, ces revendications sont-elles légitimes ?