Un groupe de réflexion conjoint CNES-UGTA sur la problématique de la hausse des prix des produits alimentaires a été installé hier à Alger. Le groupe est appelé à élaborer un mémorandum sur la politique des prix et la maîtrise du pouvoir d'achat, a indiqué le SG de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd, cité par l'APS. La hausse des prix des produits alimentaires est une «préoccupation au plus haut niveau des pouvoirs publics», a affirmé M. Sidi Saïd, ajoutant que les recommandations du groupe de réflexion seront soumises aux plus hautes autorités sous forme de mémorandum. Le groupe de réflexion est appelé à fournir des «propositions concrètes et faisables pour juguler le problème de la hausse des prix». «Il y a un pillage éhonté opéré par des prédateurs du pouvoir d'achat des citoyens et surtout des augmentations salariales décidées depuis 2006», a estimé le SG de l'UGTA. La réflexion engagée par le CNES et l'UGTA sera élargie à tous les acteurs en relation avec la problématique des prix à la consommation. Il y a urgence de lutter contre le renchérissement des produits alimentaires et de préserver le pouvoir d'achat des salariés. Des représentants de l'UGTA et du CNES ont souligné la nécessité de trouver des solutions à ce problème de hausse des prix. Le président du CNES, Mohamed Seghir Babès, qui a qualifié une telle situation d'«inadmissible», a souligné que même si la baisse de la production et les spéculateurs sont les «facteurs apparents» de l'augmentation des prix, «tous les intervenants dans la chaîne de spéculation ne sont pas visibles». «Le problème n'est pas simple», a reconnu M. Babès, estimant que «derrière le manque de production et les spéculateurs, il est fortement probable de découvrir d'autres facteurs, failles et manquements». La révision de certains textes de loi, de procédures et de la réglementation n'est pas écartée, selon lui. Les pouvoirs publics devraient réinstaurer leur autorité, a-t-il ajouté. Il a déploré «l'absence de l'Etat stratège, de l'Etat puissance et de l'Etat régulateur». Plusieurs intervenants des deux instances ont souligné que l'augmentation des prix pose la question de la promotion de la production locale.