Les travailleurs de la wilaya de Tizi Ouzou, regroupés en interprofessionnelle de la Fonction publique, ont décidé de revenir à la charge aujourd'hui. Ils tiendront un sit-in de protestation devant le siège de la centrale syndicale à Alger dans le but d'attirer l'attention des pouvoirs publics quant à leur plate-forme de revendications. Ainsi, plusieurs secteurs de la Fonction publique seront paralysés par une grève générale, dont la santé, la sécurité sociale, l'éducation nationale, la culture, la jeunesse et les sports, l'action sociale relevant du ministère de la Solidarité, les travaux publics, les finances, l'emploi ainsi que le rectorat. Les syndicats de ces secteurs affiliés à l'UGTA ont décidé de cette action le 9 avril dernier lors d'une réunion tenue au siège de l'Union de wilaya de Tizi Ouzou. Dans une déclaration rendue publique, l'interprofessionnelle regrette que les revendications exprimées lors de «la marche historique du 13 janvier 2012 à Tizi Ouzou demeurent à ce jour sans écho». Les rédacteurs de la déclaration qui dénoncent «l'exclusion des corps communs de tous les avantages socioprofessionnels qu'a connus la Fonction publique», se disent dans l'obligation d'interpeller le premier magistrat du pays à l'effet de remédier à ce qu'ils qualifient «d'injuste». L'interprofessionnelle appelle tous les travailleurs à se mobiliser pour l'action d'aujourd'hui afin de réitérer ses revendications, notamment l'abolition de l'article 87 bis de la loi 90/11, l'intégration des corps communs dans leurs secteurs respectifs, la confirmation des contractuels et vacataires, l'augmentation substantielle des salaires des corps communs, mais aussi l'alignement de leur régime indemnitaire sur celui des corps spécifiques. Elle demande aussi d'asseoir une classification des corps communs dans la Fonction publique, la révision de la date d'effet de la revalorisation des salaires à compter de 2008, ainsi que la réévaluation de la valeur du point indiciaire à compter du relèvement du SNMG. Lors de la marche du 13 janvier dernier, des milliers de travailleurs avaient répondu favorablement à l'appel de l'interprofessionnelle. Ils avaient sillonné les rues de la ville, du siège de l'Union de wilaya UGTA jusqu'à celui de la wilaya.