Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND, a appelé les Algériens, hier à partir de Bordj Bou Arréridj, à «faire de la bataille de construction d'une solide économie leur grand djihad». Il a estimé, au cours d'un meeting, qu'il est temps de «tourner le dos aux adeptes de la fitna» et de «se concentrer sur le programme de développement économique de leur pays qui commence à prendre forme avec la redynamisation de plusieurs entreprises publiques». Les Algériens ont «de tout temps été musulmans, sunnites et malékites, et n'ont de leçons à recevoir de personne s'agissant de leurs origines», a indiqué le SG du RND. M. Ouyahia a invité les candidats à ne pas faire de l'islam un «objet de surenchère politique». L'Algérie, qui «revient de loin», après 15 ans de lutte contre le terrorisme, doit aujourd'hui relever l'autre défi, celui de «la mise en place d'une économie solide et durable», a-t-il poursuivi, relevant l'importance du volet économique dans «la préservation d'une Algérie unie et épanouie». Il a indiqué devant une foule nombreuse que «l'Algérie a suffisamment perdu de temps durant la décennie noire et que l'heure est aujourd'hui à la consolidation de la stabilité et de la cohésion sociale». Il a dans ce contexte indiqué que «les succès remportés par l'Etat, s'agissant de l'instauration de la concorde civile et de la réconciliation nationale, ne doivent pas partir en fumée. Rendant une nouvelle fois un hommage appuyé aux patriotes, aux forces de sécurité, aux soldats de l'ANP, victimes du terrorisme, M. Ouyahia a indiqué que les Algériens, grâce à la bonne gouvernance du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, sont aujourd'hui maîtres chez eux. Evoquant quelques-unes des propositions du RND, il a indiqué que son parti cherche aujourd'hui à «libérer les Algériens de la dépendance du pétrole en œuvrant pour la mise en place d'une économie forte» et proposera un montant d'un million de dinars au lieu de 700 000 DA actuels au titre des aides à l'habitat rural.