Le Fonds monétaire international (FMI) a sollicité le soutien de l'Algérie au renforcement de ses capacités de prêt, a indiqué hier à l'APS le ministre des Finances Karim Djoudi. La demande a été faite par le FMI à l'Algérie en tant que pays doté d'excédents financiers pour accroître les ressources de l'institution de Bretton Woods afin de lui permettre d'accorder des prêts aux pays qui en ont besoin a déclaré M. Djoudi, en marge de la réunion du FMI et de la Banque mondiale à Washington. Après plusieurs appels lancés par la Directrice générale du FMI, Christine Lagarde, à la communauté internationale pour conforter le pare-feu financier de cette institution financière, le G20 s'est engagé, vendredi à Washington, à accorder au FMI plus de 430 milliards de dollars de ressources supplémentaires. M. Djoudi a précisé que «l'Algérie allait étudier et évaluer les conditions dans lesquelles cette demande sera proposée dans les détails». «Nous avons besoin de savoir si le FMI envisage de réaliser cette opération de renforcement de ses capacités financières à partir de demandes de prêts ou de dépôts rémunérés, ainsi que le rendement qu'il compte proposer», a ajouté le ministre des Finances. «C'est à partir de ces conditions que nous donnerons la réponse. Pour le moment, nous ne disposons pas encore d'éléments relatifs aux conditions de cette initiative proposée par le FMI», a-t-il précisé. «La gestion prudente des réserves de change du pays (182,2 milliards de dollars en 2001) se fonde sur trois critères que sont la préservation de la valeur du capital, la couverture contre les risques de change par le maintien, notamment d'un portefeuille diversifié, et leurs liquidités, c'est-à-dire qu'elles peuvent être retirées à tout moment», a encore expliqué M. Djoudi. Le ministre a précisé que l'Algérie fera connaître sa position à cette demande avant la prochaine assemblée annuelle du FMI et de la Banque mondiale, prévue en octobre à Tokyo. Dans son dernier rapport, publié samedi, le FMI a estimé que l'Algérie clôturerait l'année 2012 avec des réserves de change officielles de 205,2 milliards de dollars.