L'Union africaine (UA) a entamé mardi à Addis Abeba une réunion pour débattre de la situation au Mali et en Guinée-Bissau, ainsi que du conflit frontalier entre le Soudan et son voisin du sud. Le commissaire de l'UA, Ramtane Lamamra, a déclaré à l'ouverture de la réunion que l'UA veut travailler avec la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cédéao) et le reste de la communauté internationale "en vue d'apporter des solutions rapides, équitables, justes et durables" au Mali et en Guinée-Bissau. M. Lamamra, en charge des questions de paix et de sécurité au sein de l'organisation panafricaine, a souligné "la double dimension de la restauration de l'ordre constitutionnel, et de la préservation de l'intégrité territoriale de la république du Mali". L'UA veut également "contribuer à amener le Soudan et le Soudan du Sud non seulement à mettre immédiatement fin aux hostilités (...), mais aussi à appliquer de bonne foi tous les accords déjà réalisés et à adopter de nouveaux accords tels que proposés par le panel de haut niveau" de l'UA sur la question, dirigé par l'ancien président sud-africain Thabo Mbeki, a ajouté M. Lamamra. Le Mali est engagé officiellement dans une transition depuis que les putschistes ont accepté le 6 avril dernier de rétablir l'ordre constitutionnel suite à une médiation de la Cédéao dirigée par le Burkina Faso. La junte militaire en Guinée-Bissau a, sous la pression internationale, a affirmé sa disposition à réviser les modalités de la transition.