De meeting en meeting, le secrétaire général du RND Ahmed Ouyahia, qui poursuit son périple de campagne électorale, a été hier l'hôte de la wilaya de Djelfa d'où est issu le ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire Chérif Rahmani, candidat tête de liste du parti pour les législatives du 10 mai. Face à une assistance nombreuse, composée des populations entres autres des localités de Messaâd, Hassi Bahbah, relevant de la wilaya de Djelfa et même d'autres wilayas, à l'instar de Tiaret, Ouyahia s'est déclaré foncièrement opposé à ce que l'issue des prochaines élections soit similaire à celle survenue dans les pays voisins qui ont été secoués, l'année écoulée, par des événements par ce qui est communément appelé «le printemps arabe». L'orateur n'hésitera pas d'ailleurs à qualifier ces mêmes événements de «déluge arabe», ce qui est une première de sa part tant comme SG du RND qu'en sa qualité de Premier ministre. Ahmed Ouyahia n'y est pas allé par quatre chemins pour démontrer le côté néfaste des conséquences engendrées par les événements du «printemps arabe» sur les pays concernés. Chiffres à l'appui, il a souligné que les pays voisins de l'Algérie, qui ont eu à subir, en 2011, ces soubresauts, font face présentement au phénomène du chômage qui a gagné en ampleur. Il a insisté sur l'instabilité désormais chronique à laquelle sont confrontés ces même pays et le chaos qui y règne. Le SG du RND a affirmé que son parti rejette de fond en comble un tel changement en mettant l'accent sur son caractère destructeur pour la République. Il enchaîne en critiquant le triumvirat de l'alliance de l'Algérie verte qui est composée des trois partis El-Islah, Nahdha et MSP, qui était son ex-partenaire dans le cadre de l'Alliance présidentielle. «Le changement que prône l'alliance, nous n'en le voulons pas non plus», a encore ajouté Ahmed Ouyahia, expliquant qu'il s'agit d'un changement «inspiré» des résultats auxquels a abouti la révolte arabe, c'est-à-dire la montée du courant islamiste. Affichant son soutien indéfectible au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, Ahmed Ouyahia a souligné en outre que le programme du RND est inspiré dans ses grandes lignes du plan de développement engagé par l'Etat dont il a défendu bec et ongles la continuité de sa mise en application. Appel à l'investissement massif à Djefla C'est dans ce cadre que l'orateur a lancé un appel aux opérateurs économiques pour venir investir en masse dans la wilaya de Djelfa qu'il a qualifiée de «cœur palpitant des Hauts-Plateaux». Ce faisant, Ahmed Ouyahia a rappelé les avantages offerts par l'Etat dans ce domaine, à savoir les abaissements appliqués sur les prix du foncier (1DA/l'hectare) et de ceux des charges sociales des employés intégrés dans le cadre du projet d'investissement. Le secrétaire général du RND a aussi évoqué le volet lié à la promotion de la création de micro entreprises au profit des jeunes entrepreneurs, mécanisme qui a prouvé, a-t-il dit, ses capacités à lutter contre le chômage que son parti s'engage à mieux affiner à l'avenir. Ouyahia a aussi évoqué le volet lié à l'agriculture. Il préconise dans ce cadre la valorisation de 200 000 hectares annuellement au niveau de la région des Hauts-Plateaux. Pour assurer l'irrigation de cet espace, le SG du RND propose le transfert des ressources hydriques, notamment à partir de Naâma vers Djelfa ainsi que du sud de Batna. «On est bien capables d'améliorer le vécu des algériens», a encore insisté Ahmed Ouyahia, qui clôt son meeting en affirmant que «l'Etat est aussi bien capable d'améliorer l'ancrage de la démocratie», a-t-il dit sous les applaudissements nourris de l'assistance.