Le procès en appel de l'opérateur de téléphonie mobile Djezzy, accusé d'avoir commis des infractions d'une valeur estimée à 189 millions de dollars lors de transferts de capitaux à l'étranger, a été reporté au 6 mai par la Cour d'Alger, à la demande de la défense. La filiale de l'opérateur égyptien OTH (Orascom Télécom Holding) est accusée d'avoir commis ces infractions de 2007 à 2009. Le Tribunal de première instance de Sidi M'hamed à Alger avait condamné OTA en mars dernier à une amende de 93 milliards de dinars (930 millions d'euros) et Tamer Mokhtar Mahdi, directeur général d'OTA, à deux ans de prison ferme et à 6 milliards de dinars (60 millions d'euros) d'amende, selon l'avocat de la défense, Me Abdelmadjid Selini. City-banque, qui hébergeait OTA et où les transferts des capitaux ont été effectués, a été relaxée, selon la même source. L'affaire remonte à 2011, lorsque la Banque d'Algérie a déposé plainte et accusé OTA de violation de la législation algérienne relative au transfert de change. Depuis, c'est le russe Vimpelcom qui mène les négociations. Ce dernier avait racheté en mars l'italien Wind Telecom qui détenait 51% d'OTH, propriétaire de 97% du capital d'OTA.