Des violences survenues mardi à Bamako (Mali) ont fait au moins 22 morts lors d'affrontements entre des forces fidèles au président renversé Amadou Toumani Touré et des ex-putschistes, ont rapporté des agences de presse citant des sources hospitalières. Un bilan précédent faisait état mardi de14 morts et 40 blessés, en majorité des militaires des deux camps ainsi que quelques civils, toujours selon les mêmes sources. Par ailleurs, 29 personnes ont été arrêtées en marge de ces combats, parmi lesquelles se trouveraient des civils, des militaires mais aussi des "étrangers", a affirmé une source proche de l'ex-junte au pouvoir. Lundi et mardi, des militaires loyaux à M Toumani Touré ont attaqué le camp des ex-putschistes à Kati, près de Bamako, l'aéroport et la radio-télévision nationale (ORTM), occupée par les partisans du capitaine Amadou Haya Sanogo, chef de l'ex-junte qui avait pris le pouvoir avant de le rendre aux civils. Ces attaques ont été repoussées par les forces de l'ex-junte, et le capitaine Sanogo a assuré mardi à l'ORTM que la situation était "sous contrôle". Il a désigné les auteurs des attaques comme étant des "mercenaires" associés aux éléments du 33e Régiment de commandos-parachutistes, fidèles à l'ex président. Mardi soir, la télévision a diffusé quelques images d'auteurs présumés des attaques.