Les observateurs étrangers présents sur le territoire algérien, dans le cadre des élections législatives de jeudi prochain, ont été autorisés à consulter le fichier électoral au niveau de la wilaya où ils se trouvent. Dans un communiqué rendu public, hier, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a autorisé ces observateurs à consulter le fichier au niveau des wilayas. «Pour les besoins de la mission d'observation, que nous souhaitons la plus large possible, les observateurs présents dans les wilayas ont été autorisés à consulter sur place, s'ils le souhaitent, le fichier électoral au niveau de wilaya», précise le communiqué. A la question de la remise de la copie intégrale du fichier électoral national ayant été posée par le chef des observateurs de l'Union européenne (UE), «il nous est apparu nécessaire de lui rappeler que la loi organique relative au régime électoral dans son article 18 n'impose la remise d'une copie de la liste électorale communale qu'aux seuls partis politiques et candidats indépendants participants aux élections», note le ministère, ajoutant que cette liste locale est ensuite «restituée dans les 10 jours qui suivent la proclamation des résultats». Le ministère souligne, en outre, que «le fichier électoral national comprenant les données de base d'identification, de localisation et professionnelles de l'ensemble des électeurs (plus de 21 millions de personnes) ne peut faire l'objet de communication, compte tenu du caractère de réserve et de confidentialité universellement admis». Le chef de la mission européenne José Ignacio Salafranca a affirmé que les observateurs de l'Union européenne aux élections législatives algériennes «pourront consulter les fichiers électoraux par département, mais pas le fichier national comme ils l'avaient demandé». «Le ministère de l'Intérieur nous a accordé la possibilité de consulter les fichiers électoraux par wilaya», a-t-il déclaré.»Ce qui serait souhaitable ce serait de pouvoir les consulter au niveau national», a-t-il ajouté, lors d'un point de presse organisé à l'occasion du départ de dizaines d'observateurs parmi les 150 de l'UE en voiture vers leurs postes dans les 48 wilayas. Ces observateurs circuleront à l'intérieur des wilayas selon un plan déjà établi. «Nous avons une méthodologie et nous pourrons avoir une idée assez précise de ce qui va se passer», a-t-il précisé. Interrogé sur sa perception de la campagne électorale, lancée le 15 avril et achevée avant-hier, M. Salafranca a estimé qu'elle s'était déroulée «en général sans incident majeur et d'une façon assez pacifique». Enfin, à la question d'un journaliste sur les accusations d'espionnage proférées en Algérie contre certains observateurs, M. Salafranca a répondu par de l'humour : «Ecoutez, je ne suis pas un espion et je ne prends en considération que des questions sérieuses. Vous pensez que j'ai le visage d'un chef de réseau d'espionnage ? Que je suis James Bond ? Ce serait la première fois dans l'histoire que des espions accompagneraient des représentants de la police», a-t-il ajouté.