Trois personnes, dont le propriétaire d'une imprimerie, ont été présentées, avant-hier, devant le procureur de la République près le tribunal de Sidi-M'hamed, à Alger, qui a ordonné le placement sous mandat de dépôt de deux d'entre elles et la mise de la troisième sous contrôle judiciaire. Les trois individus sont accusés d'avoir importé frauduleusement de Libye, via El Oued, des pièces détachées pour véhicules de marque Hyundai, Toyota et Chevrolet, apprenons-nous auprès d'une source judiciaire. Le propriétaire de l'imprimerie se chargeait de produire des étiquettes accolées sur des colis contenant les pièces de rechange usées, les présentant comme étant des pièces de rechange d'origine et importées légalement, explique la source. L'enquête a été diligentée, selon la source judiciaire, par les investigateurs de la brigade de recherches du Groupement de la wilaya d'Alger de la Gendarmerie nationale qui a saisi des pièces d'une valeur financière de 400 millions de centimes. La source judiciaire a expliqué que «les gendarmes ont réussi à mettre fin au trafic à partir de Libye auquel s'adonnaient les trois personnes, dès la première opération d'importation frauduleuse de pièces détachées usées». L'instabilité politique et sécuritaire en Libye, ainsi que l'absence dans ce pays de structures sécuritaires formées favorisent tous genres de trafic et de contrebande vers le territoire algérien, ajoute-t-on. D'où le renforcement des mesures de sécurité par les GGF de la Gendarmerie nationale et la police, au niveau des frontières pour faire face à tout trafic, dont celui des armes, à partir du sol libyen vers l'Algérie.