Cette maladie s'est déclarée durant la dernière semaine de décembre à Lifoku, à 70 kilomètres de Boende, chef-lieu du district de la Tswapa, à 300 km à l'est de Mbandaka, le chef-lieu de la province. Le bilan provisoire cité par le médecin inspecteur provincial intérimaire de l'Equateur, le docteur Augustin Makaya, fait état de quatorze morts, alors que 800 personnes ont fui dans les localités voisines, a ajouté Radio Okapi, parrainée par l'ONU. Analyses Des équipes médicales se sont rendues sur les lieux, mais aucune information concrète sur cette maladie n'est encore disponible. La maladie se manifeste par de la fièvre, des diarrhées et des céphalées.Une seconde équipe constituée de deux médecins, des techniciens de laboratoire et d'experts de Médecins sans frontières (MSF) était attendue samedi à Lifoku, en provenance de Kinshasa.Elle devra prélever des échantillons à analyser afin de déterminer la nature exacte de cette maladie. En mai 2008, une jeune femme présentant des symptômes cliniques similaires à ceux de la fièvre hémorragique Ebola était décédée, après son admission à l'hôpital général de Boende. Ebola Selon l'OMS, trois personnes sont mortes du virus Ebola depuis le 25 décembre 2008 dans le région de Mweka, au Kasaï occidental (centre de la RDC), alors que MSF a fait état de onze décès. Maladie très contagieuse, mortelle dans 50 à 90% des cas, Ebola avait déjà frappé l'ex-Zaïre à trois reprises. En 1976, le virus a tué près de 500 personnes de part et d'autre de la frontière, entre le Soudan et le nord-est du Zaïre, où il avait ressurgi en 1995, faisant 245 morts dans la province du Bandundu (ouest). En 2007, 26 cas confirmés d'Ebola avaient été enregistrés dans la même province du Kasaï occidental, où plusieurs épidémies associées (Ebola, fièvre typhoïde, malaria, dysenterie) ont tué 187 personnes. Cette fièvre hémorragique est une maladie virale contagieuse contre laquelle il n'existe aucun traitement.