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Belkhadem sur du velours, Touati sur des charbons ardents et le PNA s'apprête à changer de direction… Après la proclamation des résultats, quel avenir pour les mouvements de redressement ?
Si, au FLN, les résultats confortent dans une large mesure Abdelaziz Belkhadem dans sa guerre contre les redresseurs, au FNA et au PNA, les échecs consommés annoncent de nouvelles passes d'armes qui agiront sur les équilibres au sein de ces formations en prévision des locales de novembre prochain. Ainsi, Belkhadem, qui avait toujours refusé la tenue d'un congrès extraordinaire, a bombé le torse en affirmant qu'il convoquera dans les prochains jours une session du comité central. Les résultats le confortent et lui permettent de renverser, sans coup férir, le rapport de force au sein de cette instance, un rapport de force qui lui était défavorable au début de la campagne électorale. D'ailleurs, il n'est pas à exclure que le comité central renouvelle sa confiance au bureau politique pour permettre à la direction actuelle de procéder à une véritable purge dans les rangs du parti en prévision des prochaines élections locales. «Les redresseurs doivent maintenant rentrer dans les rangs ou quitter le parti. La prochaine session du comité central risque de leur être fatale», affirme une source proche de l'ancien parti unique. Pour le Parti national algérien (PNA), une formation politique agréée il y a environ deux mois, et qui n'a réussi à décrocher aucun siège dans les 35 wilayas où elle était engagée, l'heure est à la veillée d'armes. Les redresseurs, qui n'avaient pas attendu la proclamation des résultats pour annoncer leur rejet de la direction du parti, sont catégoriques : «Les faits nous ont donné raison. La gestion du parti par l'actuel président, basée sur l'exclusion et le népotisme, a failli et il doit maintenant rendre des comptes», affirme Hamidi Houari, le vice-président du PNA et secrétaire général du mouvement de redressement. Le président du parti est maintenant sommé de convoquer un congrès extraordinaire pour rendre des comptes à la base. «Il a géré le parti comme un vulgaire magasin et aujourd'hui il doit assumer son échec. Lors du congrès constitutif, il avait annoncé la tenue d'un congrès extraordinaire après les élections et, aujourd'hui, il doit tenir parole. S'il refuse, nous aurons recours aux voies et moyens que nous confère la loi. Nous avons le soutien de près du tiers du conseil national et de la majorité des bureaux de wilaya. Nous allons tenir ce congrès pour assainir les rangs du parti de ceux qui ont failli», estime-t-il. Pour Arif Omar, secrétaire général du mouvement de redressement du Front national algérien (FNA), Moussa Touati doit assumer son échec et démissionner du parti. «Lors de la dernière législature, nous comptions 27 sièges à l'Assemblée populaire nationale et, aujourd'hui, nous n'avons pu décrocher que 9. Ce n'est pas normal. Le parti était bien implanté, mais Moussa Touati l'a vidé de sa substance. Nous allons dans les prochains jours solliciter les services du ministère de l'Intérieur pour demander l'autorisation de tenir un congrès extraordinaire qui permettra d'élire démocratiquement une direction nationale et surtout exclure des rangs du parti Moussa Touati et sa cour», affirme M. Arif.