La ville côtière d'Azeffoun, distante de 65 km au nord de Tizi Ouzou, a enregistré, en l'espace de 3 jours, trois attentats terroristes. Trois bombes de fabrication artisanale ont explosé, mercredi, jeudi et hier, au passage des militaires de la Marine nationale au lieudit Ath Maâyem, pas loin d'un lycée. Cette série d'explosions, qui se sont produites dans presque le même endroit, a causé au total la mort de trois militaires de la Marine nationale et la blessure de deux autres. Hier, il était environ 11 heures lorsqu'au passage de deux voitures banalisées de la Marine nationale, une bombe de fabrication artisanale enfouie en bas de la chaussée a été actionnée à distance. L'explosion, d'une forte intensité, nous précise une source sécuritaire, a coûté la vie à deux militaires, alors qu'un troisième a été gravement blessé. A environ 100 mètres de cet endroit (Ath Maâyem), une autre explosion a eu lieu hier matin, jour de marché hebdomadaire, alors que la ville fourmillait, au passage d'un fournisseur de produits alimentaires pour la caserne militaire située au lieudit Sémafort, située sur les hauteurs de la ville d'Azeffoun. Une bombe de fabrication artisanale, enfouie sous terre, avait aussi explosé. Les déflagrations n'ont pas fait fort heureusement de victimes, mais le véhicule du fournisseur a été endommagé. Mercredi dernier, vers 10 heures, une bombe artisanale enfouie sous terre et visiblement actionnée à distance aussi, a explosé au passage du véhicule banalisé des militaires. Un militaire a été tué lors de cet attentat. En se rendant sur les lieux hier après-midi, un vent de panique s'est emparé des habitants de la ville d'Azeffoun, connue pourtant pour sa quiétude. Les services de sécurité, qui ont quadrillé toute la ville, étaient sur le qui-vive. L'explosion de trois bombes consécutives dans un même endroit a semé une véritable psychose au sein de la population locale. Les gens ne parlent que de ces trois attentats. Contrairement aux autres vendredis, la ville d'Azeffoun était presque vide hier. Les fidèles n'étaient pas nombreux à se rendre à la mosquée de la ville. Les touristes qui ont décidé de passer leur week-end dans cette ville côtière ont «rebroussé» chemin. Les services de l'ANP ont enclenché un vaste ratissage dans les maquis environnants, notamment ceux de la région d'Aghribs où des tirs et des bombes ont été entendus. A la ville d'Azeffoun, les services de sécurité ont accru la vigilance. Plusieurs voitures et personnes sont fouillées par la police.