Le parti Jil Djadid considère que «ce qui s'est passé avant et après le scrutin du 10 mai», auquel il a pris part avec 42 listes, est la consécration de la méthode «Naegelen», allusion à ce qu'il qualifie de «fraude évidente et sans précédent». Dans un communiqué rendu public hier, sanctionnant les travaux du conseil national du parti tenu le 18 mai, et dans lequel il dénonce cette fraude, Jil Jadid de Sofiane Djilali, qui n'a obtenu aucun siège lors des élections, estime que l'administration et les institutions officielles de l'Etat se sont impliquées dans cette fraude, «comme le prouve le nombre important de recours introduits auprès du Conseil constitutionnel (167)», justifient les rédacteurs du communiqué. Jil Djadid estime que la responsabilité directe dans cet état de fait «incombe au président de la République» dans la mesure où il est le garant de la Constitution, car, estime le parti de Sofiane Djilali, «on a permis des inscriptions contraires aux lois. Il citera aussi le discours du président, prononcé le 8 mai à Sétif, qu'il considère «comme le feu vert donné à l'administration pour agir en faveur d'un parti politique», allusion au FLN. Considérant ce qui s'est passé comme «la consécration de la méthode Neagelen à laquelle s'est habitué le système en place, Jil Jadid estime que «le pouvoir a poussé le pays dans une situation dangereuse dont l'architecte doit assumer toutes les conséquences».