L'Union des syndicats des travailleurs du secteur nucléaire a organisé, hier, un sit-in devant le ministère de l'Energie et des Mines, à Alger. L'Union a, cependant, décidé de geler son mouvement de protestation jusqu'à l'installation du nouveau gouvernement. Une centaine de travailleurs a répondu à l'appel de l'Union des syndicats des travailleurs du secteur du nucléaire, pour l'organisation d'un sit-in, hier, devant le ministère de l'Energie et des Mines à Alger, afin d'exiger la satisfaction de leurs revendications. Il s'agit en particulier de la consultation de la version du statut particulier transmise par l'administration du Comena aux autorités concernées. Les contestataires dénoncent, ainsi, «l'échec avéré dans le système de gestion» adopté jusque-là par le Commissariat à l'énergie atomique (Comena). Déterminés à aller jusqu'au bout de leurs revendications, les manifestants ont scandé toute la matinée des slogans hostiles à la politique adoptée par leur tutelle, qui vise à les marginaliser. Cette action n'est pas la première du genre, le syndicat a déjà tenu au moins une quinzaine de manifestations. Selon le président de l'Union des syndicats, Hussein Moussaoui, «la tutelle s'emmure dans un silence total et refuse d'ouvrir les portes du dialogue afin de désamorcer la crise». Cependant, l'Union des syndicats a décidé de geler momentanément son mouvement de protestation, jusqu'à l'installation du nouveau gouvernement. «En tenant compte de la conjoncture actuelle, marquée par les derniers résultats des élections législatives et son implication dans le fonctionnement des institutions, le syndicat a décidé de geler le mouvement de protestation, jusqu'à l'installation du nouveau gouvernement», a expliqué le président du syndicat. Il y a lieu de rappeler que l'Union des syndicats a été créée en début du mois en cours. Elle est constituée de quatre sections syndicales, à savoir celles de la Fédération nationale des travailleurs de l'industrie de l'électricité et du gaz (FNTIEG) et les sections syndicales des chercheurs permanents (SNCP) des centres d'Alger et de Draria. Après avoir lutté séparément depuis le début du mois de décembre de l'année dernière, les syndicats ont décidé d'unir leurs forces, afin de mettre la pression sur leur tutelle. Selon le même syndicaliste, «nous avons appelé à l'ouverture du dialogue, mais sans écho favorable de la part du Comena et du ministère, qui imposent le statu quo». Face à cette situation, continue le même interlocuteur, «le personnel est démobilisé, les structures sont bloquées et les projets de recherche perturbés». L'Union des syndicats réitère son appel à «une concertation réelle et effective» avec l'ensemble des partenaires sociaux. Les représentants de toutes les sections syndicales (FNTIEG/UGTA et SNCP/UGTA) doivent, selon M.Moussaoui, être associés à la révision et la rédaction de la version finale du statut.