Le Comité ministériel de la Ligue arabe sur la Syrie a demandé samedi au Conseil de sécurité de l'ONU d'assumer ses responsabilités et de fixer un calendrier pour l'application du plan de l'émissaire international pour la Syrie Kofi Annan et à recourir au Chapitre VII de sa charte pour imposer des sanctions économiques à Damas et la rupture des relations diplomatiques. Dans un communiqué publié à la fin de sa réunion extraordinaire à Doha, dans la soirée de samedi, le comité ministériel arabe a exhorté le Conseil de sécurité de l'ONU à «prendre les mesures nécessaires pour assurer une application totale et immédiate du plan de (...) Kofi Annan selon un calendrier bien défini, et ce en ayant recours au Chapitre VII de la Charte des Nations unies». Selon le communiqué, les ministres demandent «la suspension partielle ou totale des relations économiques, des liaisons ferroviaires, maritimes, aériennes, postales, télégraphiques et de télécommunications et la rupture des relations diplomatiques» entre la Syrie et les autres pays. Le Chapitre VII de la Charte des Nations unies prévoit aussi la possibilité d'un recours à la force en cas de menaces contre la paix. Interrogé auparavant par les journalistes sur la possibilité d'un recours à la force, le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi, a répondu : «Nous n'avons demandé aucune action militaire» contre la Syrie. «C'est au Conseil de sécurité de décider des sanctions économiques ou d'aller au-delà», a-t-il ajouté. La Ligue arabe a aussi appelé l'opposition syrienne à régler ses différents, à assumer ses responsabilités et à coopérer avec le secrétariat général pour organiser une réunion de tous les courants de l'opposition au siège de la Ligue arabe «dans les plus brefs délais».