Les participants à la 2e Conférence internationale du groupe des «Amis de la Syrie», ouverte hier à Istanbul, en Turquie, ont réitéré leurs appels à l'arrêt des violences et souligné leur soutien au plan de l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe, Kofi Annan. Les participants ont, par ailleurs, souligné la nécessité de fixer un délai pour mettre en œuvre le plan de Annan. La Turquie, pays hôte, a, par la voix de son Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à assumer ses responsabilités face à la poursuite des violences en Syrie. M. Erdogan a estimé que la communauté internationale n'aura d'autre alternative que «de soutenir le droit des Syriens à la légitime défense» si le Conseil de sécurité de l'ONU ne réagit pas. La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a également appelé à la fin des violences en Syrie, affirmant que «notre message doit être clair à ceux qui donnent des ordres et à ceux qui les exécutent, arrêtez de tuer vos citoyens». La Grande-Bretagne, représentée à cette conférence par son chef de diplomatie William Hague, a souligné la nécessité pour le gouvernement syrien d'appliquer le plan de Kofi Annan. Pour sa part, le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi, a appelé les participants à des mesures contraignantes pour mettre fin aux violences au titre du chapitre sept de la Charte des Nations unies. Du côté de l'opposition syrienne, le Conseil national syrien (CNS), dirigé par Burhan Ghalioun, a réclamé la reconnaissance de ce mouvement comme seul représentant des Syriens. Le CNS, qui participe à cette conférence, a appelé samedi dernier les participants à donner des armes à ladite Armée syrienne libre (ASL, opposition). Cette 2e conférence se déroule plus d'un mois après la première, tenue le 24 février dernier à Tunis et qui a été sanctionnée par une déclaration qui préconise une solution politique à la crise, tout en soutenant les propositions de la Ligue arabe et en appelant à la «fin de toutes les violences». La réunion d'Istanbul se tient sans la participation de la Russie et de la Chine. L'Irak, pays voisin, et qui figure également parmi les absents, s'est prononcé contre l'usage de la force ou l'envoi d'armes en Syrie, estimant que tout processus menant au renversement du régime syrien «aggraverait la crise dans la région». Sur le terrain, les violences se poursuivent en Syrie malgré l'acceptation par le gouvernement syrien du plan de l'émissaire des Nations unies et de la Ligue arabe, Kofi Annan. Sur le terrain, au moins 40 personnes, dont 15 soldats syriens, ont trouvé la mort, hier, dans des combats en Syrie entre militaires et des groupes armés, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (Osdh). Pour tenter de mettre fin à la crise syrienne, Kofi Annan a proposé un plan en six points qui préconise notamment, la cessation de toute forme de violence armée par toutes les parties sous supervision de l'ONU, la fourniture d'aide humanitaire à toutes les zones affectées par les combats et la libération des personnes détenues arbitrairement. G. H./Agences