Le président du parti Front El Moustakbal, Abdelaziz Belaïd, a animé hier matin un forum au siège du quotidien arabophone El Wassat. L'invité du forum a tenu à donner son opinion et la vision de son parti par rapport à la vie politique en Algérie. Dr Belaïd est d'abord revenu sur la naissance de son parti. «Après avoir effectué les démarches administratives auprès du ministère de l'Intérieur, le parti a obtenu l'agrément en mars 2012. C'est un nouveau parti représenté dans toutes les wilayas. Il est à caractère national», a -t-il affirmé, avant de préciser que le Front El Moustakbal repose sur les principes de l'appel du 1er Novembre 1954 et s'engage à donner aux Algériens la vie décente qu'ils méritent et de les faire jouir de tous leurs droits politiques et civiques. Le parti milite pour la consécration de l'Etat de droit et des institutions et le respect du pluralisme politique et de l'alternance politique au pouvoir», confiera le président du parti. Le représentant du parti a estimé que «l'Algérie doit revoir sa politique quant à la préparation des élections législatives. Elle est à la traîne par rapport aux autres pays. Nous devons créer un nouveau cadre de travail sain dans les administrations et les institutions politiques. Si nous continuons sur le rythme où vont les choses, le peuple algérien en souffrira amèrement. D'ailleurs, nous avons hérité d'un nouveau phénomène de société, le suicide par l'immolation par le feu, c'est un signe de désespoir de nos jeunes». Dans un autre cadre, interrogé sur le financement de la campagne électorale, Abdelaziz Belaïd dira : «La campagne électorale a été financée essentiellement par les membres fondateurs du parti, les sympathisants et surtout les militants de notre mouvement, certains ont été très généreux en proposant de régler les loyers des sièges dans les différentes wilayas, quant aux militants, ils ont tous participé avec leurs petits moyens, cela variait de 200 à 5000 DA. Certains professeurs d'universités ont donné un salaire complet au parti, et je profite de cette occasion pour les remercier d'avoir tous contribué au financement de la campagne.» Le patron du Front El Moustakbal a précisé : «L'Etat algérien a donné une grande importance au volet investissement des étrangers dans l'économie du pays, nous voyons chaque jour leur incapacité de mener à bien leur mission. Pour le secteur de l'immobilier et les travaux publics, je ne comprends pas pourquoi nous faisons appel à des Chinois ? Que reproche-t-on au maçon algérien et à nos bureaux d'étude et de réalisations, nos architectes et nos ingénieurs ? J'ai eu l'occasion de rencontrer un panel de jeunes et de moins jeunes algériens à travers le pays, ils veulent tous contribuer à construire leur pays. Ils sont tous d'accord à dire que nous devons nous unir pour faire face aux divers défis et challenges que nous impose l'économie de marché.» Pour le président d'El Moustakbal : «L'Algérie dispose de tous les moyens humains et matériels pour construire une économie forte et une société moderne à condition de lutter contre les fléaux de la bureaucratie, la corruption et surtout du clientélisme.» Pour finir, Abdelaziz Belaïd a tenu à s'exprimer sur les diplomates algériens retenus en otages au Mali : «En tant qu'Algérien, je compatis avec les familles des otages. Je demande à l'Etat algérien de faire tout ce qui est possible pour que ces Algériens, établis au Mali pour représenter l'Algérie et accomplir leur devoir, retournent à leurs familles sains et saufs.»