En raison du manque flagrant de médicaments que les médecins et notamment les hospitalo-universitaires dénoncent fermement, plusieurs services fonctionnent au ralenti alors que les interventions chirurgicales ont été reportées à une date ultérieure. Selon le professeur Benahcène Karima, présidente du Snech au CHU de Constantine, «le médecin-chef du Centre anti-cancer (CAC) a signalé avoir arrêté les consultations de nouveaux malades depuis une quinzaine de jours, alors qu'un autre médecin du service orthopédique affirme que lui et ses confrères veulent également arrêter les consultations parce que, à présent, ils subissent des agressions de la part de malades pour lesquels ils ne peuvent absolument rien faire», s'est-elle exprimée après l'assemblée générale tenue mercredi dernier au CHU pour dénoncer l'indisponibilité de médicaments au niveau des structures publiques de santé. Le Pr Benahcène a ajouté qu'«un médecin-chef du service de médecine interne a signalé que deux jeunes sont morts à cause de l'absence de magnésium et de sérum physiologique». «Il y a tout un monde entre ce que dit le ministre et ce qui se passe sur le terrain», a-t-elle commenté. Pour leur part, les hospitalo-universitaires comptent maintenir la pression pour en finir de manière définitive avec cette pénurie qui paralyse nos hôpitaux.