Une opération porte-à-porte ciblant essentiellement les résidants des nouveaux logements sera lancée à la mi-janvier dans le cadre de la mise à jour des listes électorales, a annoncé le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivité locales, Noureddine Yazid Zerhouni. L'opération porte-à-porte, déjà effectuée lors de la révision des listes électorales en 2002, vise cette fois-ci les résidants des «1,5 million de logements» réalisés ces dernières années à travers le pays, a indiqué M. Zerhouni lors d'une rencontre hier sur les préparatifs de l'élection présidentielle tenue avec les directeurs de la réglementation et des affaires générales des wilayas, rapporte l'APS. Il s'agit des résidants ayant bénéficié de logements inscrits dans les programmes publics, tels que les logements sociaux participatifs, sociaux locatifs, les aides aux logements ruraux, ainsi que dans le cadre des coopératives immobilières privées et des constructions individuelles, a-t-il précisé. L'opération, qui devra durer 15 jours, consiste à s'assurer que tous les résidants de ces logements en âge de voter soient inscrits sur les listes électorales de leur nouveau lieu de résidence et que leurs noms soient rayés des listes électorales de leur ancien lieu de résidence pour éviter ainsi les doubles inscriptions. «Si on considère que deux personnes au moins résident dans chacun de ces 1,5 million de logements, cela signifie que la situation de 3 millions de personnes sera assainie sur un corps électoral de 18 ou 19 millions de votants», a-t-il ajouté, rappelant que lors de l'opération porte-à-porte de 2002 plus de «1,2 million de mal inscrits» (inscrit ailleurs que dans son lieu de résidence, inscrit deux fois ou dont le nom pour une raison ou une autre n'a pas été rayé d'une liste électorale) ont vu leur situation réglée. Il s'agit aussi de s'assurer que tout électeur potentiel et tout citoyen algérien susceptible d'être élu soit inscrit dans le bon bureau de vote, a-t-il ajouté. La réunion a été aussi l'occasion pour le ministre de demander à ce que l'on s'assure que les personnes figurant sur les registres des décès des APC ont bien fait l'objet d'une radiation des listes électorales. Augmentation en vue des bureaux de vote Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a aussi donné instruction de «densifier la proximité de l'implantation des bureaux de vote». «Une bonne mise à jour des listes électorales et la création d'un maximum de bureaux de vote proches de l'électeur crédibilisent davantage ce système républicain que nous nous efforçons de consolider à chaque expérience électorale», a-t-il souligné. M. Zerhouni a indiqué, en outre, que le ministère envisage de mobiliser, pour cette opération, le personnel féminin de l'administration locale (APC, daïras et wilayas), de la DGSN et de la Protection civile, selon leur disponibilité dans chaque wilaya, soit quelque 10 000 personnes en tout. Il a appelé à sensibiliser les citoyens sur l'importance d'assumer leur devoir civique en se faisant inscrire sur les listes électorales et de rayer leurs noms s'ils sont inscrits sur une autre liste. «Nous envisageons aussi de mener une action de sensibilisation au niveau des lycées et collèges dans le cadre des cours d'instruction civique portant sur la signification et le fonctionnement des opérations de vote et l'importance de l'inscription sur les listes électorales», a ajouté le ministre. M. Zerhouni a précisé que, selon la Constitution, l'élection présidentielle doit être organisée dans les 30 jours qui précèdent la fin du mandat du Président en exercice, rappelant que le mandat actuel de 5 ans du président Abdelaziz Bouteflika «se termine légalement le 18 avril». Il a également rappelé que la convocation du corps électoral doit se faire dans les 60 jours qui précèdent la date de l'élection. M. Zerhouni a relevé, par ailleurs, que les amendements à la loi électorale intervenus en 2003 permettent aux candidats ou partis de placer leurs observateurs dans les bureaux de vote, assister au déroulement du vote depuis l'ouverture des bureaux, vérifier le contenu de l'urne jusqu'au dépouillement et l'établissement du procès-verbal de dépouillement, dont une copie est remise à chacun des observateurs, ce qui est en soi «la meilleure des garanties», a-t-il conclu.