Les travailleurs de la formation professionnelle observent depuis hier une grève pour revendiquer l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles. Ce mouvement de grève a été décidé à l'initiative de l'Union nationale des travailleurs de la formation professionnelle (UNTFP) affiliée à l'Union nationale des travailleurs algériens (UGTA). Ces grévistes, qui suspendraient certainement ce débrayage avec les vacances scolaires, comptent reprendre leur contestation de plus belle dès la prochaine rentrée scolaire. Ils entendent, ainsi, durcir le ton si leurs doléances ne sont pas prises en considération par les pouvoirs publics. Ce corps, par la voix de l'Untef, s'attend à une rentrée sociale «perturbée» si le prochain gouvernement n'intervient pas pour satisfaire leurs doléances. Mettant en avant une plateforme de revendications, la corporation évoque 15 points. Leurs principales revendications sont inhérentes à l'amendement du statut personnel du secteur, à leur tête les corps communs et les ouvriers professionnels. Ce corps qui se dit «marginalisé dans le statut actuel, déplore son exclusion des examens de promotion et d'intégration, comparativement à leurs semblables dans les autres secteurs notamment les contractuels. D'autres revendications sont également mises en avant dont la révision des indemnités et des allocations, ainsi que la mise en place d'un calendrier permanent des vacances et des congés annuels. L'UNTPF tient aussi à la définition des tâches concernant les corps communs ainsi que l'octroi de prime de rendement à 40% et celle de transport, de panier et de risque. Réagissant à cette action de l'UNTFP, le Syndicat autonome des travailleurs de la formation professionnels (SNTFP) lui reproche le fait de ne rien apporter aux travailleurs. Le vice-président de la corporation, Mohamed Kouachi, nous a précisé que l'«UNTFP n'a pas apporté un plus à notre mouvement revendicatif». Pour lui, «les modestes acquis dont ils se réjouissent ne sont que les fruits de lutte des syndicats autonomes de l'éducation», en indiquant que ceux-ci concernent les enseignants du secteur de la formation. Il a ajouté que «ce syndicat ne peut être représentatif de tous les travailleurs». Bien que le cahier revendicatif soit commun pour les deux syndicats du secteur, la manière de protester les divise. Toutefois, il appelle les travailleurs adhérant à sa corporation de se mobiliser pour réclamer l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles. En ce sens, il indique que sa corporation prévoit une grève qui sera suivie de sit-in pour faire valoir leurs droits. Et pour mieux s'organiser, le syndicat nouvellement agréé envisage d'organiser des commissions au niveau des wilayas, selon notre interlocuteur. Il est à souligner que le SNTFP, qui avait manifesté à plusieurs reprises pour réclamer son agrément, a reçu ce «sésame» le 22 mai dernier.