La directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde a répété lundi lors d'un entretien télévisé qu'il lui paraissait indispensable que les Grecs paient leurs impôts pour que le pays se redresse. "Je pense que le fait que les contribuables paient leurs impôts est un outil nécessaire pour redresser la situation de n'importe quel pays. La Grèce, comme les autres", a affirmé Mme Lagarde lors d'un entretien avec CNN, dont la chaîne américaine a retranscrit des extraits sur son site internet. La Française avait suscité la colère de l'opinion publique, de la presse et de la classe politique grecques en déclarant au quotidien britannique The Guardian le 25 mai que les Grecs devaient "s'entraider collectivement" en "payant tous leurs impôts". Ces propos ont été perçus "avec beaucoup d'irritation et ont suscité des vexations", a regretté lundi Mme Lagarde. Le FMI a accordé en mars à la Grèce un nouveau prêt de 28 milliards d'euros, succédant à celui de 30 milliards d'euros de mai 2010, dont deux tiers avaient été versés. Les négociations sur les suites du versement de ce nouveau prêt sont en suspens en attendant les élections législatives du 17 juin. Dans leur dernier rapport sur l'économie grecque, en mars, les économistes du FMI déploraient de "faibles collectes d'impôts directs, dus à une assiette étroite et à une évasion fiscale très répandue".