Le Danemark retrouve ce mercredi le Portugal qu'il avait dominé durant les qualifications et espère poursuivre sa bonne série à l'Euro en mettant une nouvelle fois Cristiano Ronaldo sous l'éteignoir. Inattendu vainqueur des Pays-Bas pour son entrée en lice dans le groupe B, le plus relevé de l'Euro, le Danemark avait battu les Portugais à domicile, 2-1, pour s'ouvrir le chemin de l'Euro et condamner ses rivaux à passer par un barrage. On a déjà éteint Cristiano Ronaldo et on croit fermement qu'on peut le refaire", a dit le défenseur central Simon Kjaer, l'un des meilleurs danois samedi contre les Pays-Bas. "Il a des qualités individuelles uniques, mais on a montré qu'on pouvait le contenir collectivement et on croit pouvoir battre à nouveau le Portugal." Lors du match de qualification à Copenhague, le milieu de terrain Michael Silberbauer avait été chargé de s'occuper de Ronaldo. Il devrait débuter samedi à la place de Simon Poulsen. Le Danemark avait cédé à Lisbonne mais l'historique récent est en sa faveur. Les deux pays se trouvaient aussi dans le même groupe de qualification pour la Coupe du monde 2010. Les Danois s'en étaient tirés avec une victoire et un nul. Avant l'Euro, le Danemark était considéré comme l'équipe la moins forte du groupe B, où frayent également l'Allemagne et les Pays-Bas, respectivement vice-champions d'Europe et du monde. Mais c'était oublier que les Danois sont neuvièmes au classement Fifa, un rang devant le Portugal qui a bataillé contre l'Allemagne (0-1) et semble vulnérable. Si Kjaer estime que les Danois ont rendu ce groupe "très ouvert", son sélectionneur Morten Olsen se montre plus prudent, conscient que la victoire sur les Pays-Bas aurait pu être une lourde défaite si les Néerlandais avaient mis quelques unes de leurs très nombreuses occasions de but. "C'est formidable d'être un peu euphoriques mais nous devons garder les deux pieds sur terre. Nous devons faire mieux contre le Portugal parce qu'ils sont sous une forte pression désormais", a dit l'expérimenté technicien danois. Les Portugais ont, certes, écrasé la Bosnie 6-2 en barrage, mais n'ont gagné qu'un de leurs sept derniers matches et peinent à marquer. "Nous allons essayer de poursuivre dans notre voie et de bien jouer. Travaillons pour être un peu efficaces et pour avoir la réussite qui nous fuit depuis quelques matches", a dit le sélectionneur Paulo Bento. Il s'est dit satisfait de son équipe après le premier match mais il pourrait devoir recomposer sa ligne d'attaque. Esseulé en pointe, Helder Postiga ne s'est pas montré à son avantage et semble menacé par le jeune Nelson Oliveira, que Bento considère comme l'attaquant d'avenir. De même, l'entrée de Silvestre Varela sur le côté droit a apporté un souffle nouveau aux Portugais en fin de match. Varela a notamment frappé sur la barre et contraint le gardien Manuel Neuer à un magnifique arrêt.