L'Algérie n'importera pas de blé dur et d'orge en 2012, du moins jusqu'à la fin de l'année en raison de bonnes prévisions de récolte pour la campagne 2011-2012, a annoncé hier le directeur de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), Noureddine Kehal, cité par l'APS. «Nous avons une production nécessaire, qui va couvrir nos besoins au-delà de 2012. Donc, nous ne serons pas présents sur le marché international du blé dur et d'orge jusqu'à la fin de 2012. Par contre nous continuerons à importer le blé tendre», a indiqué M. Kehal à la presse en marge d'une réunion du Comité interprofessionnel des céréales (CIC). Les prévisions du secteur tablent sur une production de 56 à 58 millions de quintaux lors de cette campagne 2011-2012 contre 45 millions de quintaux la saison précédente. Selon M. Kehal, la récolte attendue a contribué déjà à la baisse de la facture des importations céréalières au début 2012. L'Algérie a importé à la fin du mois d'avril dernier pour 400 millions de dollars de céréales, essentiellement du blé tendre, contre 800 millions de dollars à la même période de 2011, selon le même responsable. «Nous avons réduit les importations en prévision d'une bonne année céréalière, qui va nous permettre de réviser à la baisse la facture alimentaire de moitié par rapport à 2011», a-t-il encore affirmé. En 2011, les importations de l'Algérie en produits alimentaires ont connu une hausse de 61,03% à 9,75 milliards de dollars, contre 6,05 mds usd en 2010. La facture céréalière a atteint 4,03 milliards de dollars en 2011, contre 1,98 md usd en 2010, soit une hausse de 102,6%, selon les chiffres des douanes algériennes. Pour le blé tendre, l'Algérie continuera à être un importateur potentiel. «En dépit de l'amélioration des rendements, on continuera à importer du blé tendre, une espèce exigeante en matière de production», explique M. Kehal.