Le juge d'instruction de la deuxième chambre du tribunal de Tlemcen a placé, mardi , quatre entrepreneurs sous mandat de dépôt parmi les 20 entrepreneurs entendus, pour fausse déclaration, évasion fiscale, surfacturation, dilapidation de biens publics et corruption dans des affaires liées à la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique», pour laquelle l'Etat avait mobilisé 250 milliards de dinars. Selon une source proche du dossier, une cinquième personne, un homme d'affaires, est en fuite et fait l'objet d'un mandat d'arrêt. La direction des impôts de la wilaya de Tlemcen, qui s'est constituée partie civile dans ces affaires, estime le préjudice à plus d'un milliard de dinars. «Des entreprises se sont fait établir des factures fictives auprès de certains fournisseurs complices pour pouvoir récupérer les 17% de la TVA à leur profit», selon les responsables des contributions diverses. ces derniers précisent que «les entreprises mises en cause sont spécialisées dans les travaux publics et bâtiment». L'homme d'affaires s'occupait de la fourniture et des services. Cette affaire n'est qu'à son début et il est attendu que l'instruction et l'enquête s'étendent à tous les marchés conclus dans le cadre de la manifestation culturelle qui ont déjà fait l'objet d'un audit sur instruction du ministère de la Culture. Il est évoqué aussi dans ce dossier les mégaprojets dont a bénéficié la wilaya de Tlemcen auxquels toutes ces entreprises sont mêlées et qui ont fait l'objet de plusieurs commissions d'enquête dont certaines sont devant la justice. C'est le cas également de l'affaire du marché de l'hydraulique, qui a vu plusieurs cadres condamnés dont le directeur de l'hydraulique de la wilaya, et des marchés du plateau de Lalla Setti qui sont devant le juge d'instruction près le tribunal d'Ouled Mimoun. Pour sa part, le P/APC de Tlemcen a été entendu plusieurs fois avec les promoteurs cités dans cette affaire. Il y a aussi l'affaire dite «El-Haïcha» qui continue de défrayer la chronique et dans laquelle plusieurs cadres de l'OPGI, dont le directeur, ont été entendus par la justice.