Les travailleurs de 15 structures de l'enseignement supérieur, les universités Mentouri et Emir Abdelkader, et la majorité des cités U, ainsi que ceux des deux directions des œuvres universitaires (Constantine-Centre et El-Khroub) menacent de reconduire le mouvement de protestation, déclenché le mois denier, dès la rentrée sociale prochaine. Le secrétaire général de la section syndicale de la résidence universitaire Mentouri, Mouloud Benzeghba, a tenu à préciser que «es propositions de la fédération, qui nous sont parvenues il y a quelques jours, nous les considérons secondaires et ne satisfont aucun des points de nos revendications». La Fédération de l'enseignement supérieur doit organiser quatre rencontres régionales, au centre, à l'est, à l'ouest et au sud du pays, pour faire un état des lieux du secteur et d'en présenter une synthèse au secrétariat général de la centrale syndicale. «Toutes ces opérations ont été clôturées récemment et nous avons reçu la copie des propositions de la fédération, recommandant la création de commissions d'études approfondies de la situation du secteur des travailleurs de l'enseignement supérieur», a encore précisé le SG du syndicat. Et d'ajouter : «Nous refusons simplement ces propositions, qui nous ont déçus et nous avertissons d'ores et déjà que si les choses restent en l'état, nous reprendrons la grève ouverte qui, faut-il le rappeler, a été juste gelée au mois d'avril et non abandonnée ou suspendue». Par ailleurs, lors d'une réunion tenue à la maison du syndicat Abdelhak-Benhamouda, les travailleurs ont exprimé leur refus pour les propositions faites par leur Fédération de l'enseignement supérieur et dénoncent le statu quo observé depuis. En effet, les 16 propositions faites par la fédération ont été jugées insatisfaisantes. Les plus importantes concernent, outre l'augmentation des salaires, la titularisation des contractuels, dont le taux est de 80% au niveau de la direction des œuvres universitaires d'El-Khroub. Pour ce qui est des points afférents à la restauration et au transport pour lesquels les travailleurs demandent des primes, ces revendications sont à l'origine de tous les mouvements de protestation et ce, depuis le 30 du mois de janvier 2012.